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jeudi 24 février 2011

La Libye écartée de la Ligue arabe

Par LEXPRESS.fr, publié le 22/02/2011 à 07:37, mis à jour à 19:35
La Libye écartée de la Ligue arabe

Une foule de manifestants le 20 février à Tobrouk, au nord-est du pays, sur la côte, tout près de la frontière avec l'Egypte.

REUTERS/Stringer

Le colonel Kadhafi a déclaré à la télévision qu'il se trouvait toujours à Tripoli. La situation est confuse dans le pays. Suivez-la heure par heure avec LEXPRESS.fr ce mardi.

19h32 Le discours du colonel Kadhafi (17h00) ne semble pas avoir calmé la foule de manifestants, qui continuent de s'opposer au régime, malgré les violents tirs et actes de répression des forces de l'ordre, assimilées sur place à des "mercenaires africains". Ce mardi soir, le Conseil de l'ONU se réunit à New-York au sujet de cette crise libyenne.

19h12 La Ligue arabe interdit à tous les représentants libyens de se présenter aux prochaines réunions de l'organisation.

19h02 Après le discous du colonel Kadhafi, la terreur continue à Tripoli, la caiptale du pays. Des hommes de Kadhafi tirent dans tous les sens, arrêtent, braquent, violent, des blessés perdent leur sang sur le bitume, les habitants se terrent, racontent des Tunisiens tout juste de retour de la capitale libyenne. J'ai vu un massacre hier soir et avant-hier soir", a déclaré à l'AFP une femme de 40 ans partie dans la nuit de Tripoli et arrivée mardi matin à Ben Guerdane, en Tunisie, de l'autre côté de la frontière avec la Libye.

18h35Les Européens ont décidé d'adopter une "attitude très dure" face aux forces qui cherchent à mettre un terme au mouvement démocratique en Libye, a indiqué mardi un ministre hongrois, dont le pays préside l'Union européenne, à Bruxelles.

"Il est très clair qu'il est inacceptable que des dictateurs tirent sur leur propre peuple", a souligné le ministre adjoint aux Affaires étrangères, Zsolt Nemeth, à l'issue d'une réunion informelle des ministres européens de la Coopération au développement.

Les ministres ont conclu que l'UE "devra avoir une langage très fort, une attitude très dure à l'encontre de toutes les forces qui essayent d'empêcher la démocratie et le mouvement démocratique, comme l'UE a été très forte et dure" à l'encontre du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, qui "n'a eu de l'UE que ce qu'il mérite", a souligné Zsolt Nemeth.

18h06 Le dirigeant Mouammar Kadhafi a menacé mardi les "rebelles" d'une riposte "similaire à Tiananmen (en Chine) et Fallouja (en Irak)", dans un discours en direct à la télévision libyenne.

18h05 Quatre-vingt-sept passagers en provenance de Tripoli sur un vol régulier Afriquiyah Airways ont débarqué mardi à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle où ils ont décrit aux nombreux journalistes présents une "situation très tendue".

"Il y a des mercenaires d'Afrique subsaharienne présents, des hélicoptères ont ouvert le feu vers 18H00 (lundi, ndlr) sur la foule", explique Paul, expatrié français, qui requiert l'anonymat. Un autre Français décrit une situation "qui s'est accélérée rapidement". "Jusque jeudi, il n'y avait rien sur Tripoli et puis jeudi, les gens sont sortis avec des flingues et des mitraillettes", explique-t-il.

17h42 Deuxième fois que le leader libyen mentionne son fils Seïf Al-Islam, pendant son discours fleuve.

La Libye écartée de la Ligue arabe

Le dirigeant libyen s'est exprimé ce mardi soir à la télivision. Selon lui, le pouvoir "n'a pas encore utilisé la force". Jusqu'à présent, le bilan de la répression est pourtant d'au moins 200 morts selon les ONG.

Reuters/Libyan State Television

17h40 Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, réfute tout complot ourdi par le Royaume-Uni (et les Etats-Unis) auquel le colonel Kadhafi faisait référence. "C'est son propre peuple qui tente de le renverser", affirme-t-il alors que le leader libyen continue son discours déjà long de 40 minutes.

17h30 "Ca va finir en guerre civile si vous n'y mettez pas fin tout de suite", affirme le colonel Kadhafi, reprenant la menace de son fils, prononcée à la télévision dimanche soir. Il appelle l'armée et la police à reprendre la situation en mains.

17h25 Le colonel Kadhafi dégaine son livre vert, considéré comme l'équivalent d'un texte constitutionnel en Libye, pour appuyer ses propos relativement décousus. Et égraine des articles du code pénal afin de définir dans quels cas la peine de mort pourrait s'appliquer: "pillage, destruction, tentative de renversement du pouvoir par la force, incitation à la guerre civile"... "Il y a des barbus derrière ces jeunes. Demain ils demanderont pardon et nous ne leur accorderons pas cette fois-ci."

Nous n'avons pas encore utilisé la force

17h20 "Ce sont les Libyens qui déterminent leur sort et doivent assurer le contrôle de la rue", selon le colonel Kadhafi qui les invite à former des "comités populaires" et à porter des brassards pour s'identifier. Tout en répétant que, depuis 1977, et sa proclamation de la "Jamahiriya", la Libye est un "Etat des masses" qui gouvernent par le biais de comités populaires élus.

"Nous n'avons pas encore utilisé la force. Mais si nous devons le faire, nous le ferons en vertu de la constitution libyenne et du droit international", aboie Mouammar Kadhafi. Quelques éléments en contrepoint: l'ONG Human Rights Watch estime que la répression sanglante aurait déjà fait plus de 200 morts, et le bilan devrait s'alourdir. L'ONU craint que des crimes contre l'humanité n'aient déjà été commis.

Il incite les habitants de Benghazi à se soulever eux-même contre les "bandes de manifestants qui pourraient s'en prendre aux ressources pétrolières. Levez-vous, sortez de chez vous! Vous voulez un nouvel Afghanistan en Afrique du Nord?" Benghazi est la deuxième ville du pays, est le berceau de la contestation, à 1000 km à l'est de Tripoli. Elle serait déjà contrôlée par le mouvement anti-Kadhafi.

17h15 Se posant en "chef de la révolution" et non en président d'un Etat, le leader libyen fait valoir qu'il n'a pas un poste officiel pour en démissionner... "Si j'avais été président, j'aurais démissionné!" Son titre officiel est celui de "Guide de la révolution".

Le colonel Kadhafi parle d'abord de lui-même dans cette allocution et fait référence à ses aïeux: "Mouammar Kadhafi n'est pas président, il est le leader de la révolution libyenne. Je suis bien plus haut que tout poste présidentiel. Je suis un révolutionnaire, un combattant, issu d'une tribu, d'une tente", lance-t-il au cours d'un discours qui s'annonce long et houleux.

Les gamins de Benghazi sont instrumentalisés et payés par des services étrangers

Kadhafi fait aussi référence aux "manifestations de miséreux". Il parle de distribution de drogues et d'armes pour motiver les jeunes à manifester. "Et nous allons nous entretuer de ce fait." Selon lui, les manifestants, les "gamins de Benghazi" sont donc "instrumentalisés et payés par des services étrangers. Honte sur eux et sur leurs tribus!" Le thèse du complot étranger est régulièrement brandie par Kadhafi. Cette fois, "les Américains et les Britanniques se sont alliés contre la Libye", affirme-t-il.

La corde patriotique est mise à contribution: "Les Libyens n'avaient pas d'identité avant. Aujourd'hui, on dit oui, la Libye de la révolution, la Libye de Kadhafi. Tous les pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine nous regardent, toutes les grandes puissances nous regardent." Et ce, grâce à son oeuvre et à sa révolution de 1977...

Diaporama(s)

Le règne de Kadhafi

Retour en images sur le parcours de Kadhafi.

AFP.com/Mahmud Turkia

16h59 Kadhafi passe à la télévision pour un nouveau discours à destination des Libyens. La traduction le plus rapidement possible. Retrouvez une partie de son discours surr cette vidéo.

16h48 La répression continue en Libye, comme le montre cette vidéo choc, postée ce mardi par un internaute sur Youtube.

16h42 Selon la chaine Al Jazira, reprise par Reuters, un groupe de militaires libyens aurait enjoint les soldats sur place de "rejoindre les manifestants et de renverser le colonel Kadhafi".

16h28 Un journaliste de NBC News, Richard Engel, rapporte que des soldats lui ont spécifié qu'ils ne tireraient pas sur la foule de manifestants. "Comme en Egypte, l'armée ne tirera pas sur son peuple", ont-ils ajouté.

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Un journaliste de NBC News rapporte la situation sur place, et le rôle d'une partie de l'armée libyenne.

Capture écran Twitter

16h25 Le Premier ministre français François Fillon s'est déclaré ce mardi horrifié par le déferlement de violence contre les manifestants en Libye."Je veux dire ma consternation et l'émotion de la France devant le nombre de morts. Rien ne saurait justifier le recours à la violence face à des manifestants qui, comme à Tunis ou au Caire, exprimaient simplement leur foi en un avenir meilleur", a-t-il ajouté lors d'un discours devant le Conseil économique, social et environnemental.

16h23 "Les violences de ces derniers jours en Libye sont l'oeuvre de bandes de jeunes délinquants manipulés par des forces étrangères, notamment Al Qaeda", a déclaré ce mardi le ministère libyen de la Défense dans un communiqué diffusé par la télévision publique libyenne.

16h09 La répression en Libye a fait au moins 62 morts dans la capitale Tripoli depuis ce dimanche, a annoncé ce mardi l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), précisant se baser sur des informations émanant de deux hôpitaux.

15h56 Selon plusieurs sources, l'ambassadeur libyen en France, et le représentant libyen à l'UNESCO viennent de démissionner de leur fonction.

15h50 Les Etats-Unis "n'hésiteront pas" à ordonner à l'Otan d'envahir la Libye pour mettre la main sur ses réserves pétrolières, a estimé mardi le dirigent cubain Fidel Castro qui a mis en doute la réalité d'une répression sanglante des manifestations par le gouvernement de Mouammar Kadhafi.

"Il est absolument évident que les Etats-Unis ne se soucient pas du tout de la paix en Libye et n'hésiteront pas à donner l'ordre à l'Otan d'envahir ce riche pays. C'est peut-être une question d'heures ou de jours", assure l'ancien président cubain dans une de ses "réflexions" régulièrement publiées par les presse cubaine.

15h43Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'entamer à New York sa réunion consacrée à la Libye. Plusieurs diplomates enjoignent les Nations Unies à agir rapidemment.

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La bataille des drapeaux en Libye: à gauche, celui de la "Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste", Etat proclamé par Kadhafi en 1977; et à droite, le drapeau en vigueur avant 1969, symbolisant l'indépendance du pays face à la tutelle italienne.

Lexpress.fr

15h25 Une morgue pouvant contenir 450 cadavres a été aménagée près de l'hôpital principal de Tripoli, ce qui témoigne de la violence de la répression à l'encontre des manifestants, a affirmé ce mardi la Fédération internationale des ligues de Droits de l'Homme.

Des témoins contactés par l'AFP ont notamment fait état de violents affrontements dans les quartiers de Fachloum et Tajoura, dans la banlieue Est de Tripoli, parlant de "massacres" de manifestants anti-régime, et de mercenaires africains déposés par hélicoptères qui ont tiré sur les passants.

15h19 Nouri el-Mismari, ancien chef du protocole libyen qui a démissionné ce lundi, a accordé une interview vidéo au site du quotidien Libération. Il y explique qu'il y a en Libye "un massacre à chaque heure, chaque moment, et que dans tous les coins, vous trouvez des combats. Et ils sont en train avec l'armée de l'air de bombarder des quartiers à l'aveugle". Avant d'ajouter: "Le régime Kadhafi va tomber."

15h17 Mouammar Kadhafi va bientôt s'adresser au peuple, d'après la télévision libyenne. Il annoncera d'"importantes réformes", a rapporté la chaine Al Arabia, citant la télévision libyenne.

15h07 La présence de possibles mercenaires en Libye fait de plus en débat. Selon la BBC, un responsable de la compagnie Afriqiyah aurait démissionné, arguant qu'il refusait de transporter des "mercenaires" jusqu'en territoire libyen.

15h04 La France est "scandalisée par l'usage éhonté de la force" en Libye, a déclaré mardi à Tunis le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez. "Comme dans le monde arabe, nous sommes bouleversés par les violences et les souffrances infligées au peuple libyen", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

14h40 L'agence Reuters rapporte que l'ambassadeur libyen aux Etats-Unis vient de démissionner, considérant le pouvoir de Kadhafi comme un "régime dictatorial". Ajoutant toutefois qu'il ne "cessera jamais d'être au service du peuple libyen, jusqu'à ce que la voix des manifestants soit entendue de par le monde, et leurs revendications satisfaites", a indiqué l'ambassadeur dans une interview accordée à la chaine ABC. Il a enfin appelé au départ de Mouammar Kadhafi: "Je l'appelle à partir. Partez et laissez notre peuple en paix".

14h29 Selon le journaliste Ben Wedeman de CNN, seul à avoir réussi jusqu'à présent à entrer sur le territoire libyen, de nombreux médecins égyptiens tentent en ce moment de rejoindre la Libye pour aider à soigner les nombreuses victimes de la répression.

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Message publié sur Twitter par le journaliste Ben Wedeman de CNN

Capture écran Twitter

Dans le sens inverse, craignant les violences meurtrières en Libye, plus de 4 000 Tunisiens vivant ou travaillant dans ce pays, ont fui depuis dimanche par voies aériennes et terrestres pour rentrer en Tunisie, selon l'AFP.

14h10 Les pistes de l'aéroport de Benghazi, la deuxième ville de Libye à 1.000 km à l'Est de Tripoli, ont été bombardées, rendant impossible l'atterrissage d'avions de la compagnie égyptienne EgyptAir, a déclaré mardi le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit. Des témoins ont par ailleurs indiqué que les combats ont cessé ce mardi dans cette ville de l'est de la Libye.

Deux avions militaires égyptiens qui ont décollé mardi pour Tripoli afin de rapatrier les ressortissants souhaitant quitter le pays ont été autorisés par les autorités libyennes à atterrir, a ajouté le ministre égyptien. Au total quatre avions militaires et quatre autres avions d'EgyptAir doivent se rendre en Libye à des fins de rapatriement, a-t-il indiqué. Selobn la chaine Al-Jazira, la Libye aurait accepté que des avions militaires égyptiens rappatrient des ressortissants d'Egypte.

13h30 D'après des informations de la chaine France 24, cinq corps calcinés auraient été retrouvés dans une caserne militaire de Benghazi. "Selon l'Agence de presse libyenne JANA, la caserne Al-Foudheil Bou Omar était, depuis le jeudi 17 février, la cible des manifestants anti-gouvernementaux." Retrouvez la vidéo de cette découverte sur le site France 24.

13h10 La France a décidé l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier ce mardi de Libye les Français dont la présence dans le pays "n'est pas indispensable", a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, dans un communiqué.

12h18 Azeddine Louaj, un diplomate travaillant dans le service de presse de l'ambassade de Libye à Rabat (Maroc), vient de démissionner, pour protester contre "l'extermination quotidienne du peuple" libyen, a-t-il déclaré ce mardi.

12h11 Selon le quotidien algérien El Khabar, la fortune de Mouammar Kadhafi avoisinerait les 82 milliards de dollars. Récemment a été revelée la fortune de Moubarak, évaluée à 40 milliards de dollars.

11h51 France 24 et I-Télé évoquent une fatwa lancée ce lundi par un "influent théologien qatari d'origine égyptienne" cheikh Youssef Al-Qardaoui. Sur la chaîne Al-Jazira, il aurait enjoint l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi, pour "en débarrasser la Libye". Il a également demandé à l'armée libyenne de "ne pas obéir à celui qui lui ordonne de frapper son propre peuple" et a appelé les ambassadeurs libyens à se dissocier du régime.

11h46 Google relance son opération "speak to tweet", déjà mise en place lors des précédentes révoltes en Egypte et en Tunisie, durant lesquelles l'accès à Internet avait été limité. Pour les Libyens sur place, vous devez, selon plusieurs internautes sur Facebook, appeler les numéros suivants: +16504194196, +390662207294, +442033184514.

11h41 Le ministre français de l'Energie Eric Besson a assuré ce mardi sur RTL qu'il n'y "avait pas de péril sur les approvisionnements" en pétrole, malgré l'escalade de la violence en Libye, l'un des principaux producteurs d'or noir, qui a fait bondir les cours du brut. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est dit cependant prête ce mardi à réagir "si cela s'avérait nécessaire".

10h47 L'ONU demande l'ouverture d'"une enquête internationale indépendante" sur les violences commises en Libye, qui ont fait selon plusieurs ONG présentes sur place entre 200 et 500 morts. La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay évoque aussi de possibles "crimes contre l'humanité", et demande l'"arrêt immédiat des graves violations des droits de l'Homme commises par les autorités libyennes".

Yémen, le "virus" de la contestation

La mobilisation s'étend et également au Yémen, où l'opposition a désormais rejoint les étudiants. Le président Saleh, qui avait jusqu'alors promis de ne pas briguer de nouveau mandat en 2013, a haussé le ton, affirmant qu'il ne quitterait le pouvoir "que par les urnes". Et ajoutant ce mardi: "La contestation est un virus venu de Tunisie et d'Egypte. C'est comme une grippe qui touché les gens, les uns après les autres"

La rumeur court sur Facebook que le Conseil de sécurité de l'ONU réfléchirait à une possible intervention aérienne, à condition que le ciel libyen soit interdit à tout autre avion. Une proposition qu'avait déjà émise l'ancien ministre des Affaires étrangères britannique, Lord David Owen, rapporte Al-Jazira.

10h39 Un internaute sur Twitter diffuse cette vidéo, qui tend à démontrer selon lui "la présence de supposés mercenaires chargés de la sécurité à Tripoli". Une autre vidéo postée sur Youtube montre les armes utilisées par ces "mercenaires". Des informations encore non vérifiables pour le moment.

Les affaires italiennes de Kadhafi

D'UniCredit à Finmeccanica en passant par ENI ou la Juventus, le régime de Mouammar Kadhafi a investi ses "pétrodollars" dans les entreprises de la Péninsule italienne, qui peut compter en contrepartie sur le pétrole libyen et de juteux contrats. Les liens entre les deux pays se sont resserrés depuis la signature en août 2008 d'un accord historique soldant les comptes de la colonisation italienne (1911-1942). Silvio Berlusconi avait alors présenté les excuses de l'Italie, et s'était engagé à verser 5 milliards de dollars de dédommagements en 25 ans sous forme d'investissements.

Dans une interview, l'opposant libyen Ahmed el Gasir, de l'ONG Human Rights Solidarity explique que "Jeudi dernier, deux avions sont arrivés avec un autre bataillon spécial commandé par Khamis Kadhafi, le plus jeune fils du dictateur. Ces gens ne sont pas des Libyens, mais des mercenaires africains. Ce sont eux qui ont mené la répression." L'ancien ambassadeur libyen en Inde, aujourd'hui démissionnaire, a confirmé ces propos sur la chaine Al-Jazira, et ajoute que des avions de chasse ont bien été utilisés par le pouvoir pour contrer les manifestations.

Sur Facebook, des vidéos circulent montrant des militaires libyens arretant de possibles mercenaires. Ces informations ne sont pas vérifiables pour le moment.

10h38 Le site de France 24 rapporte les propos tenus par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, lors d'une conférence de presse: "Concernant l'est de la Libye, les pistes de l'aéroport de Benghazi ont été détruites. Il n'est pas possible pour les vols d'Egyptair ou tout autre avion d'atterrir sur cet aéroport".

En parallèle, le ministre italien de la Défense Ignazio La Russa a annoncé ce mardi qu'"une centaine d'Italiens se trouvant à Benghazi, la zone la plus touchée par les violences en Libye, vont être prochainement rapatriés par un avion militaire."

10h26 L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a condamné ce mardi l'usage de la force "excessive" par les organes de sécurité qui répriment le soulèvement populaire en Libye. "Ce qui se passe comme répression et intimidation est en fait une catastrophe humaine contraire aux valeurs de l'Islam et de l'humanité", a indiqué le secrétaire général de l'OCI, Ekemeleddin Ihsanoglu.

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Le bâtiment du Conseil populaire général, qui fait office de gouvernement en Libye, incendié par les manifestants.

DR Libyafeb17.com

10h10 Les relations de la Libye avec ses pays voisins du Maghreb deviennent de plus en plus tendues. L'Egypte a annoncé renforcer ses contrôles à la frontière, et a annoncé qu'elle permettrait uniquement aux "blessés et aux malades" égyptiens de rejoindre le pays, via la ville de Saloum, au nord-ouest du pays, sur la côte.

Quelque 10 000 Egyptiens sont actuellement en attente près de cette localité frontalière, et cinq mille sont déjà arrivés ce lundi, selon une source sécuritaire. Deux avions militaires égyptiens ont décollé ce mardi pour Tripoli afin de faciliter l'évacuation des ressortissants souhaitant quitter le pays, a encore dit cette source mardi.

Quant à la frontière entre la Tunisie et la Libye, l'envoyée spéciale d'Al-Jazira à Ras Ajdir rapporte que les forces de l'ordre libyennes y sont bien présentes, et qu'elles "dépouillent les Tunisiens souhaitant retourner dans leur pays de leurs téléphones et de leur argent."

9h50 Sur Twitter, de nombreux internautes français ont remarqué une curiosité sur le site Internet de l'Elysée: les traces du voyage officiel du colonel Kadhafi en France, en 2007, auraient disparu. L'Elysée dément toute opération de ce type: "Si vous cherchez bien, les photos y sont encore".

Mais la mode est lancée sur Twitter... Le compte @Politis_fr suggère notamment une vidéo souvenir. D'autres des photos comme celle-ci. Nous en avons aussi retrouvé une, dans notre diaporama sur le colonel Kadhafi. On y voit le dirigeant libyen en compagnie du président français Nicolas Sarkozy, sous la tente, le 25 juillet 2007.

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Nicolas Sarkozy accueille le colonel Kadhafi à son arrivée au palais de l'Elysée, le 10 décembre 2007, pour une visite officielle de 5 jours en France. Sous la tente du colonel à Tripoli, le 25 juillet 2007.

REUTERS/Pascal Rossignol

9h30 La Ligue arabe annonce pour ce mardi après-midi une réunion d'urgence sur la Libye.

9h21 Le personnel de l'ambassade de Libye en Malaisie condamne le "massacre" perpétré contre des civils dans leur pays et retiré son soutien au colonel Mouammar Kadhafi.

9h La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a fait état de 300 à 400 morts. La Coalition internationale contre les criminels de guerre, ONG formée en 2009, signale quant à elle 519 morts, 3980 blessés, et 1500 personnes disparues en Libye.

7h30 Kadhafi fait une allocution télévisée. La séquence dure 22 secondes. Mouammar Kadhadi s'est exprimé dans la nuit de lundi à mardi sur la télévision d'Etat. Le leader libyen, en manteau, tient un parapluie à la main et parle depuis la cabine d'un véhicule motorisé qu'il s'apprêterait à prendre. "Je veux prouver que je suis à Tripoli et non au Venezuela et démentir les télévisions, ces chiens. Je voulais parler aux jeunes de la place Verte et veiller avec eux, mais il s'est mis à pleuvoir. Dieu merci, c'est une bonne chose", déclare-t-il. Rien de plus. Très court pour cet habitué des discours-fleuve, comme celui prononcé à l'ONU en 2009...

Sur un bandeau rouge, la télévision nationale a par la suite inscrit: "dans une rencontre en direct avec la chaîne satellitaire Al-Jamahiriya, le frère leader de la révolution a démenti les rumeurs des chaînes tendancieuses". Le lieu est présenté comme sa résidence de Bab Al Azizia à Tripoli. Le Venezuela? Lundi, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré que le célébre colonel pourrait avoir fui son pays pour celui-ci.

La confusion la plus grande règne en Libye ce mardi matin. Les frappes de l'armée, notamment par avion, ont fait des centaines de morts parmi les manifestants. De nombreuses villes seraient aux mains des protestataires, dont Benghazi et Syrte. Une partie de l'armée ne soutiendrait plus son leader et de nombreux diplomates libyens basés à l'étranger ont démissionné pour marquer leur opposition à la répression. Le fils du leader a prédit lundi à la télévision une "guerre civile" si les troubles ne cessent pas.