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jeudi 24 février 2011

Les Etats-Unis durcissent le ton face à Kadhafi

il y a 18 min

L'Express LEXPRESS.fr

Les Etats-Unis durcissent le ton face à Kadhafi

Des insurgés anti-Kadhafi à Benghazi, le 24 février 2011.

EUTERS/Asmaa Waguih

Washington prendra rapidement une décisions sur les sanctions contre la Libye. Suivez les événements de ce vendredi en direct.

8h12 La Chine a déjà évacué 12.000 ressortissants de Libye, soit un tiers environ de ses expatriés présents dans le pays. C'est ce qu'indiquent les médias officiels à Pékin. Cette évacuation massive a été effectuée avec l'appui d'une frégate de la marin. Elle concerne essentiellement des travailleurs employés sur des chantiers ou par des entreprises gérés par Pékin dans le pays.

7h49 Au terme d'une visite de deux jours en Indonésie, Christine Lagarde affirme que l'instabilité au Moyen-Orient provoque l'inquiétude des marchés du pétrole et des matières premières. La ministre de l'Economie appelle au retour au calme au plus tôt en Libye comme à Bahreïn.

6h38 Les Etats-Unis ont durci le ton. Le département d'Etat fait savoir que Washington souhaite l'expulsion de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Cette décision doit être débattue vendredi à Genève. Ce serait la première mesure concrète de rétorsion soutenue par l'administration Obama. Par ailleurs, une décision sera prise "rapidement" sur d'éventuelles sanctions directes, bilatérales ou multilatérales, contre le régime du colonel Kadhafi. Washington devrait aussi soutenir a création d'une commission d'enquête sur la Libye au sein du Conseil des droits de l'homme.

6h35 La Libye, riche de ses ressources en hydrocarbures, détient des milliards de dollars sur des comptes bancaires dans des établissements américains. C'est ce que révèle une note diplomatique, rédigée an janvier 2010 et publiée par le site internet WikiLeaks. Il précise que le fonds souverain du pays détient 32 milliards de dollars et "plusieurs banques américaines gèrent chacune 300 à 500 millions de dollars". Ces actifs pourraient devenir la cible de sanctions internationales. Aucune annonce dans ce sens n'a été prise, mais les autorités américaines ont récemment gelé les actifs de dirigeants de l'Iran, du Zimbabwe ou encore du Bélarus. Il ne s'agit toutefois que d'une partie des pétrodollars détenus par Tripoli et le clan Kadhafi. Pour en savoir plus sur cette manne, lire cet article de L'Expansion: Ce que l'ons ait de la fortune des Kadhafi.

Retour sur la journée de jeudi.

Le colonel Kadhafi semble acculé dans la capitale Tripoli. Il s'est à nouveau adressé à la nation, accusant Oussama Ben Laden de manipuler les manifestants qu'il a qualifié de "jeunes fous et drogués". "Kadhafi parle encore au nom de la Libye, mais la Libye de Kadhafi n'existe déjà plus", commente Christian Makarian, directeur délégué de la rédaction de L'Express.

Sur le terrain, l'ouest du pays tombe petit à petit sous le contrôle des insurgés, qui tiennent déjà l'est, et notamment les villes de Benghazi et Tobrouk. Le bilan s'alourdit: l'ambassadeur français des droits de l'homme a parlé de "crimes contre l'humanité" et poussé ses estimations "jusqu'à 2000 morts", sans avoir les moyens de les vérifier.