Nombre total de pages vues

lundi 31 janvier 2011

En Tunisie, le nouveau gouvernement se met au travail

Le retour au calme autour de la Kasbah, à Tunis, le 29 janvier 2011.
Le retour au calme autour de la Kasbah, à Tunis, le 29 janvier 2011.
Reuters

Par RFI

Samedi matin 29 janvier 2011, des Tunisiens ont exprimé leur colère devant le siège de la puissante centrale syndicale UGTT à Tunis, après les violents incidents de la veille où la police a délogé les manifestants qui faisaient un sit-in devant la Kasbah, les bureaux du Premier ministre. Une quinzaine de personnes avaient été blessées. Ailleurs dans le pays, le calme a régné. La Tunisie amorce sa transition vers des élections après le remaniement gouvernemental jeudi 27 janvier qui a conduit à l'éviction de la quasi-totalité des ministres issus de l'ancien régime. Le nouveau cabinet a prêté serment. Mustapha Kamel Nabli, le gouverneur de la Banque centrale a invité les investisseurs et les touristes à revenir.

Au lendemain de l’intervention musclée de la police, l'esplanade de la Kasbah était totalement bouclée ce samedi par des militaires. Le centre-ville, notamment l'avenue Habib Bourguiba, a repris un aspect normal, même si de petits groupes de manifestants continuent de se faire entendre dénonçant notamment la brutalité de l’évacuation devant le siège de la puissante centrale syndicale UGTT. Le gouvernement de transition n'aurait donné « aucun ordre d'évacuation », c'est ce qu'affirme Mokhtar Jalleli, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, originaire de Sidi Bouzid, la ville frondeuse du centre-ouest qui a donné le coup d'envoi de la révolution tunisienne.