La commission administrative de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) a appelé, vendredi, à la constitution d'un gouvernement de salut national de coalition "pour répondre aux revendications des protestataires, des partis politiques, de la société civile et des citoyens".
La commission administrative a affirmé, lors d'une réunion, tenue, vendredi, sous la présidence de Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'UGTT, la poursuite de la lutte "par les grèves et les manifestations pacifiques", jusqu'à la constitution "d'un gouvernement conforme aux conditions fixées par la centrale syndicale".
La commission administrative a aussi annoncé la formation de commissions syndicales composées d'experts et spécialistes chargés d'élaborer des propositions concernant les réformes politiques, économiques et sociales nécessaires à l'instauration de la démocratie et à l'organisation d'élections transparentes, garantissant la liberté de choisir et qui préparent la mise en place d'un gouvernement parlementaire et d'une information crédible.
Les membres de la commission administrative de l'UGTT ont affirmé la nécessité à ce que la centrale syndicale soit représentée dans la commission d'enquête sur les assassinats de citoyens et les ordres de tirer contre les manifestants ainsi qu'au niveau de la commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de malversations et de corruption.
Ils ont appelé les travailleurs à faire face à toute tentative visant à entraver les activités des institutions de l'Etat et d'être vigilant pour protéger les biens du pays, assurer le fonctionnement des institutions, sauvegarder les intérêts vitaux du pays et remédier au vide politique qui risque de porter préjudice aux intérêts des travailleurs et à l'emploi.
La commission administrative a recommandé d'adopter le 14 janvier journée nationale dans tous les secteurs.