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jeudi 27 janvier 2011

L'Egypte peut-elle suivre le chemin de la Tunisie?

Moins de deux semaines après les souvlèvements en Tunisie, l'Egypte entre, elle aussi, dans une période de contestation. Deux régimes politiques similaires donneront-ils lieux à deux révolutions populaires? L'EXPRESS.fr fait le point sur le système politique Egyptien.

La révolution du Jasmin va-t-elle se propager jusqu'en Egypte ? Les points communs ne manquent pas : un pouvoir autocratique en place depuis des dizaines d'années, des élections qui n'en portent que le nom, un appareil sécuritaire et policier démesuré... Mais les différences qui séparent le régime égyptien et celui qui vient de chuter en Tunisie pourraient bien aussi faire avorter la contestation populaire qui gronde.

"Une certaine dose de liberté d'expression"

Mohammed Hosni Moubarak, au pouvoir en Egypte depuis 1981, parvient à se maintenir à la tête de l'Etat depuis plus de trente ans en resserrant l'étau sécuritaire en période d'élections. Pour le politologue du CNRS Jean-Noël Ferrié, "le système Moubarak est très habile. Il distille une certaine dose de liberté d'expression. Il n'empêche pas le débat, il le contrôle. Cela permet à la population d'avoir un sentiment de liberté." D'après ce spécialiste de la politique contemporaine égyptienne, "une grande partie des médias est verrouillée, mais les journaux d'opposition existent et ne mâchent pas leurs mots. Moubarak n'est pas dérangé par la critique, il la maîtrise et fait en sorte qu'elle ne se propage pas."

Des revendications sociales mais pas politiques

Du côté de la rue, la contestation existe aussi. Depuis les années 2000, la chape de plomb qui recouvrait jusqu'à l'idée d'une manifestation s'est doucement fissurée. Les grandes grèves de 2006 et 2008 ont provoqué de légers reculs du pouvoir. Des secteurs qui jusque là n'étaient pas concernés se sont tour à tour réveillés, comme les employés des taxes ou les médecins. Pour Tewfik Aclimandos, chercheur associé à la chaire d'histoire contemporaine du monde... Lire la suite sur LEXPRESS.fr