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samedi 15 janvier 2011

Les tunisiens vont pouvoir lire les livres interdits en Tunisie par Ben

Mme Trabelsi.jpgDans une atmosphère de fin de règne, la Tunisie du général président Zine el-Abidine Ben Ali a vu son épouse, Leila Trabelsi, jouer depuis plusieurs années un rôle déterminant dans la gestion du pays. Main basse sur la Tunisie : telle semble être l'obsession du clan familial de la " présidente ", comme le relatent en détail les auteurs de ce livre, informé aux meilleures sources et peu avare en révélations. Du yacht volé à un grand banquier français par le neveu de Leila à la tentative de mainmise sur les secteurs clés de l'économie, les affaires de la famille Trabelsi se multiplient sur fond de corruption, de pillage et de médiocrité intellectuelle. Mais la surprise dans cette triste vie du sérail tunisien vient de la forte personnalité de Leila, bien plus proche d'une Catherine de Médicis que d'une courtisane de boudoir. Son appât du gain et son habileté à placer les siens en font la digne héritière de Wassila Bourguiba, qui gouverna la Tunisie dans l'ombre d'un président vieillissant et malade. Connue pour la place faite aux femmes dans la vie publique, la Tunisie est le seul pays arabe où l'épouse du chef de l'Etat puisse prétendre à un tel rôle. Après l'influence, le pouvoir ? Alors que se préparait une nouvelle élection présidentielle truquée de Ben Ali, Leila tentait de se poser en régente, avec l'aide des siens et le silence complice de la France.

Nicolas Beau et Catherine Graciet plongent ici dans les arcanes, les alliances et les trahisons d'un pouvoir familial mesquin et perverti, qui tient lieu d'Etat dans une société à la dérive. Et où tous les signaux - politiques, économiques et sociaux - passent progressivement au rouge, tandis que le président et son entourage se préoccupent surtout de s'enrichir et de réprimer toute contestation.

Biographie de l'auteur

Nicolas Beau, ancien journaliste au Canard enchaîné, est le directeur de la rédaction du site www.bakchich.info. Il est notamment l'auteur de Paris, capitale arabe (Seuil, 1995) et de Notre ami Ben Ali (avec Jean-Pierre Tuquoi, La Découverte, 1999). Catherine Graciet, journaliste, dirige la rubrique " International " au site www.bakchich.info. Nicolas Beau et Catherine Graciet sont les auteurs de Quand le Maroc sera islamiste (La Découverte, 2006).

Romandie News Texte
Le chef du parti islamiste Ennahdha veut rentrer en Tunisie

PARIS - Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahdha, a annoncé samedi à l'AFP qu'il préparait son retour dans son pays et qu'il es...t disposé à la formation d'un gouvernement d'union nationale, dans un entretien téléphonique avec l'AFP.

"Je me prépare, je prépare mon retour", a-t-il à l'AFP, depuis Londres, où il vit en exil. Interrogé sur la date de son éventuel retour, il a seulement indiqué qu'il aurait lieu "bientôt".

"L'Intifada tunisienne a réussi à faire tomber la dictature", a-t-il déclaré, au lendemain de la chute de l'ancien président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, qui a fui son pays vendredi pour se réfugier en Arabie saoudite.

Le chef du parti islamiste, interdit sous le régime Ben Ali et dont quelque 30.000 militants ont été arrêtés dans les années 1990, a répondu par l'affirmative à une question sur la possibilité de former un gouvernement d'union nationale.

Mais il a prévenu que cet objectif serait difficile à atteindre, tout comme la préparation d'élections qui pourraient avoir lieu dans deux mois, pour des partis politiques qui étaient pour la plupart interdits.

"C'est possible, mais ce ne sera pas facile. Tout a été détruit sous la dictature. Cela prendra du temps de réorganiser la société civile et la société politique. Il y a une sorte de fragmentation", a-t-il estimé.

"Cela peut prendre du temps de se mettre d'accord sur une base commune, sur un projet de société commun", a expliqué Rached Ghannouchi, qui s'exprimait en anglais.

Le chef du parti Ennahdha n'a aucun lien de parenté avec le Premier ministre sortant tunisien Mohammed Ghannouchi qui, alors qu'il assurait l'interim de la présidence, a assuré samedi que les opposants et exilés étaient libres de rentrer en Tunisie.

Rached Ghannouchi, 69 ans, avait choisi l'exil en 1989, avant d'être condamné à la réclusion à perpétuité en 1991 lors de procès ayant suivi le démantèlement du mouvement islamiste. Les candidats de son parti, sous l'étiquette "indépendants", venaient d'obtenir 17% aux élections cette année-là.

Les Occidentaux, la France en tête, soutenaient l'ex-président Ben Ali en grande partie parce qu'ils le considéraient comme un "rempart" contre l'islamisme et qu'il avait poursuivi l'action de son prédécesseur Habib Bourguiba en faveur de l'émancipation des femmes.

Le leader de Ennahdha a assuré que sa formation était un parti "islamiste et démocratique, très proche de l'AKP turc", le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie, sous la direction du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Dans un entretien publié vendredi par le journal belge Le Soir, Rached Ghannouchi avait affirmé que son parti avait accepté en 1988 le statut des femmes tel qu'il est défini en Tunisie et qui est considéré comme l'un des plus avancés du monde arabe.

Il a précisé à l'AFP que beaucoup de leaders historiques du parti se trouvaient en Tunisie. "Ils cherchent à se réorganiser", a-t-il dit.

(©AFP / 15 janvier 2011 18h36)
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