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lundi 17 janvier 2011

Manifestation pour la TUNISIE en France le 15 janvier 2011 au Havre

En France, au havre en Seine-Maritime (76) les gens se sont mobilisés pour apporter leur soutien pour le peuple Tunisien qui lutte pour sa liberté.
Le texte :

"La révolution du Jasmin.

L'heure est belle. Car aujourd'hui un pays, un peuple, a chassé son tyran hors de son palais. Il s'est enfui la queue basse, à l'image du personnage lâche et fourbe qu'il a toujours été.
Tant d'années sous le joug de la dictature, du mensonge, de la presse muselée et aux ordres, de l'enfermement des opposants politiques, des procès expédiés et tronqués, de la torture, d'élections frauduleuses, de la corruption organisée ... Et aujourd'hui, de part le sacrifice de centaines de Tunisiens qui n'aspiraient qu'a vivre dignement, souffle un vent nouveau et rafraichissant de liberté.
Et pourtant, des obstacles il aura fallut franchir. Et pas seulement là où nous pensions les trouver. Un dictateur conseillé par des cadors de la communication comme J.Séguéla alors que la police, au même moment, tire à balles réelles sur la foule. Et que dire de notre chère ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie. Droite dans sa jupe, MAM a su très diplomatiquement proposer au président Ben Ali de lui envoyer des super flics français pour aider les forces spéciales tunisiennes. A quoi ? A tirer dans la foule ? Et tous ces grands silencieux, amis d'un dictateur et amoureux d'un pays exsangue. Ces Mitterand, Delanoé, DSK, etc. Ou étaient-ils ces derniers jours ? Etrangement absent lorsqu'il s'agit de ne pas profiter de très belles vacances gratuites à l'hôtel Phenicia d'Hammamet comme chaque année,
La Honte sur les pays occidentaux dont le silence assourdissant accompagnait cette lutte vers une vie plus digne et qui me fait dire que le peuple Tunisien a montré qu'en fin de compte il n'avait besoin de personne pour sortir de l'obscurantisme dans lequel les avaient plongé ces quelques familles vivant grassement et royalement sur le dos de 11 millions d'habitants.
Une première étape, la plus difficile surement, à été franchi. Mais aujourd'hui, comme me l'indique plusieurs personnes en Tunisie, la situation reste catastrophique, inhérente à une situation post-révolutionnaire ou le pillage et l'accès à une liberté nouvelle mal contrôlée semble perdurer dans plusieurs grandes villes de Tunisie.
Si l'occident à rater le coche de cette révolution de la faim et de la pauvreté, elle ne doit pas louper celle de la reconstruction d'un pays mis a mal, de son accès aux droits de l'homme, a sa liberté d'expression et de vivre dans un monde qui ne ressemble plus à un commissariat géant.
C'est également un grand et magnifique message envoyé à tous ces dictateurs de ce monde, qui aujourd'hui ne doivent plus dormir très sereinement. Car quand le peuple décide de descendre dans la rue et de renverser celui qui les terrorise, la brute et ses sbires tremblent dans leur palais doré. Je pense à la Corée du Nord, à la Chine, la Lybie, l'Italie, mais aussi, rêvons un peu, à la France...
La Tunisie a montré la voie par son courage. Nous devons les soutenir de là ou nous sommes car de leur liberté et de leur dignité retrouvée, le monde dans lequel nous vivons n'en sera que plus serein et plus à même de recentrer l'humanité au cœur des aspirations de chacun.
Vive la liberté, vive la Tunisie. "

Rachid Sakji