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lundi 31 janvier 2011

‘’Non aux idées rétrogrades’’…’’Pour l’égalité successorale’’

•Grand soutien de la « gent masculine » - On la croyait ‘’interdite’’ aux hommes cette manifestation sur l’égalité homme/femme. Eh bien non ! Il ne faut pas se leurrer, car des voix d’hommes se sont mélangées à celles des femmes, venues par dizaines, par centaines pour crier haut et fort cette volonté inébranlable pour marquer la présence féminine dans cette formidable trajectoire qui se dessine dans notre Histoire de Tunisiens.

Hier samedi, 15h du côté de l’Avenue Bourguiba. Le rendez-vous a été donné par la gent féminine. Et des hommes ont répondu à l’appel lancé par l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et celle de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD) pour assister à la « Marche des femmes contre les violences, la pauvreté et les discriminations sociales et régionales. » les slogans étaient légion il faut dire. Les phrases qui ont fusé ont appelé notamment à l’égalité hommes femmes, à la participation réelle de la gent féminine dans la vie sociale, politique et économique de l’ère des Libertés. La nôtre. « Non aux idées rétrogrades » crient les uns, « Oui pour une Tunisie démocratique et laïque » réclament les autres plus que jamais décidés à briser le carcan du silence quant aux égalités successorales et la nécessité de donner justice à la femme. « Pourquoi a-t-on revu certaines loi de la Sharia qu’on a changé au gré des changements qui s’opèrent dans nos vie alors que la loi d’héritage demeure un sujet tabou ? On en veut pas que la femme reste à la merci de l’homme de point de vue économique. Car si elle a la possibilité de s’assumer matériellement elle aura le pouvoir de s’assumer en tant que telle. » nous dit Zohra Lachhab, professeur de Lettres. Une autre manifestante brandissant une fleur et une bavette attise notre curiosité. Vous attendez-vous au pire madame ? Pas du tout, réplique-t-elle. C’est juste pour montrer que la présence d’une fleur dans une manif et bien meilleure que le gaz lacrymogène.

La marche féminine continue. Et celle des femmes décidés à emprunter le chemin des libertés aussi… en un temps où l’on craint une rude irruption islamiste…

Pour finir en beauté. La marche s’est terminée par des youyous ayant déchiré le ciel de leurs sons stridents pour que la foule se disperse faisant preuve de civilité. Manifester pacifiquement : sur ce plan, la Tunisienne est un cas d’école.

Mona BEN GAMRA