Paris est (enfin) sorti de sa réserve pour appeller de ses vœux la tenue en Tunisie d'« élections libres dans les meilleurs délais ».
Ce samedi, le Conseil constitutionnel a nommé le président de la Chambre des réprésentants Fouad Mebazaa, président tunisien par intérim. Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi est lui chargé de former un gouvernement d'union nationale, avant l'élection présidentielle anticipée qui devra se tenir dans les deux mois.
Le pays est désormais menacé par le chaos après la fuite, ce vendredi de l'ex-président vers l'Arabie Saoudite, les violences et les pillages de la nuit – auxquels auraient participé, selon des Tunisiens, des miliciens ou les « Tigres noirs de Ben Ali. L'incendie d'une prison de Monastir a lui tué plus de quarante personnes.
La France, qui a d'abord simplement “[pris] acte” de la situation vendredi, a appelé samedi de ses voeux la tenue d'“élections libres dans les meilleurs délais”. Plusieurs manifestations ont également été organisées, à Paris et dans les grandes villes de province, en soutien au peuple tunisien.