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lundi 17 janvier 2011

TUNISIE - Ce pilote qui a refusé d'embarquer les proches de Ben Ali

http://fr.news.yahoo.com/73/20110117/twl-tunisie-ce-pilote-qui-a-refus-d-emba-d79e08a_2.html

Le pilote de ligne Mohamed Ben Kilani est devenu un héros parce qu'il a évité la fuite des proches de l'ancien président vers l'étranger.

Salve d'applaudissements au beau milieu d'un vol Tunis Air, samedi : les passagers viennent d'apprendre le nom de leur commandant de bord, devenu un héros pour avoir refusé, la veille, d'embarquer à Tunis des membres de la belle-famille honnie de l'ex-président Ben Ali. Les circonstances exactes du fait d'armes de Mohamed Ben Kilani, 37 ans, cheveux courts et fines lunettes, restent obscures, mais les louanges des Tunisiens sur les réseaux sociaux lui ont apporté son quart d'heure de gloire.

"J'avais embarqué les passagers, j'étais prêt à décoller pour Lyon (centre-est de la France) vendredi à 14 h 30, mais je n'en ai pas reçu l'autorisation. On m'a prévenu qu'il y aurait cinq passagers supplémentaires, que c'était un ordre. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de la famille présidentielle, la famille Trabelsi (nom de la belle-famille du président Ben Ali). Quelqu'un de la compagnie me l'a confirmé", a expliqué à des journalistes le pilote, sorti du cockpit pour rencontrer ses admirateurs.

"Comme un flash dans ma tête"

Il n'était pas rare pendant la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali que ses proches et ceux de son épouse embarquent ainsi au dernier moment, selon les hôtesses de l'air. "Il y a eu comme un flash dans ma tête, j'ai revu les images des événements ces derniers jours en Tunisie et j'ai décidé de ne pas participer à cette expédition de criminels. Si je ramène cette famille, je serai un traître pour toute ma vie", poursuit-il, entre deux poignées de mains, tandis que des passagers font la queue pour le prendre en photo avec leurs téléphones portables.

Le pilote explique alors avoir fait part aux autorités de son refus de décoller avec ces passagers supplémentaires, sans s'étendre sur les motifs qu'il a invoqués. Moins d'une heure plus tard, l'armée prenait possession de l'aéroport de Tunis et l'espace aérien tunisien était fermé pour la journée. Sauf pour ... lire la suite de l'article sur Lepoint.fr