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jeudi 27 janvier 2011

Un ex-ambassadeur assure que Paris était informé de la situation en Tunisie

Hier, 10h21 - LeMonde.fr avec Reuters

Le gouvernement français était parfaitement informé de la corruption et de l'exaspération de la population en Tunisie sous le président Zine Ben Ali et pouvait prévoir la situation qui a conduit à sa chute, déclare un ancien ambassadeur français, mercredi 26 janvier, dans une tribune publiée dans le journal Libération.

Yves Aubin de la Messuzière, ambassadeur de France en Tunisie de 2002 à 2005, explique dans cette tribune que l'ambassade avait informé Paris de la dégradation des libertés publiques, de la corruption et de l'exaspération de la jeunesse.

'EXPERTISE NÉGLIGÉE'

'Les autorités politiques françaises étaient donc parfaitement informées des dérives du système Ben Ali, qui rejetait toute référence à la question des droits de l'homme (...) L'expertise du Quai d'Orsay était négligée', écrit-il.

'Au cours de la décennie passée, les analyses de notre ambassade à Tunis et celles du Quai d'Orsay soulignaient régulièrement la dégradation des libertés publiques et la répression qui touchait les associations et les organisations non gouvernementales telles que la Ligue tunisienne des droits de l'homme, la première dans le monde arabe. Les rapports diplomatiques mettaient aussi l'accent sur l'exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne, liés certes au problème de l'emploi mais aussi à l'absence d'espace et d'expression politiques', écrit l'ancien ambassadeur.

La menace islamiste brandie par le régime Ben Ali comme 'prétexte pour s'abstenir de toute ouverture politique jugée déstabilisante', et reprise par le pouvoir français, était relativisée. 'L'analyse diplomatique privilégiait le risque de mouvements sociaux à la menace islamiste', écrit l'ambassadeur.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

26 janvier 2011

L’ambassadeur de France en Irak, Boris Boillon a été nommé ambassadeur de France en Tunisie en conseil des ministres. Né en 1969, il avait travaillé à la cellule diplomatique de l’Elysée entre 2007 et 2009, avant d’être nommé à Bagdad. Il remplace Pierre Ména.

La nomination de Sylvie Bermann, directrice de la direction des nations unies et des organisations internationales et des droits de l’homme du quai d’Orsay, au poste d’ambassadrice à Pékin, annoncé au Monde par l’Elysée, mercredi 26 janvier en début de matinée, n’a finalement pas eu lieu en ce conseil des ministres.