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lundi 28 février 2011

Conversion d’uranium : la Syrie soupçonnée

La Syrie est soupçonnée d’abriter un réacteur pour la conversion d’uranium près de la ville de Marj as Sultan, près de Damas.

C’est ce que révèle une publication de l’Institut pour les Sciences et la Sécurité internationale (ISIS) basée à Washington, selon un rapport publié par le journal allemand Sueddeutsche Zeitung dans son édition de mercredi.

L’usine est liée au projet de réacteur nucléaire d’al Kibar, bombardé par Israël en septembre 2007, et qui était utilisée pour le traitement de l’uranium, selon le journal.

Le rapport indique que le statut opérationnel de l’usine est toujours inconnu, mais on suspecte la Syrie d’avoir déménagé les bâtiments avant le milieu de l’année 2008 pour dissimuler les activités menées à cet endroit.

La Syrie continue de refuser les demandes de l’AIEA (Agence Internationale à l’Energie Atomique) d’inspecter l’usine de Marj as Sultan, tout comme d’autres sites qui pourraient être liés au projet de réacteur nucléaire.

Des images satellite du site proche de Marj as Sultan, obtenues par l’ISIS, révèlent que le 25 juillet 2008, il y avait une activité considérable : beaucoup de matériel déchargé au sol, des camions et d’autres véhicules qui peuvent être liés à l’opération.

Le document de l’ISIS indique que cela peut faire partie d’un plan pour déverser de l’asphalte ou du béton, éventuellement "une tentative pour tromper les échantillons que les inspecteurs de l’AIEA auraient prélevés pour voir si de l’uranium était présent sur le site, dans le cas d’une visite de cette installation".

Le document ISIS cite aussi des informations du Sueddeutsche Zeintung sur l’intérieur des immeubles du site. Selon le journal, parmi les équipements gardés dans deux des bâtiments, il y avait un épurateur, deux unités de séparation en cyclone, des tuyaux de large diamètre, un collecteur, des cuves à réaction en acier inoxydable et des réservoirs de stockage.

Ces équipements sont conformes à "ce qui serait nécessaire dans une petite usine de conversion d’uranium", selon le rapport de l’ISIS.

Par JPost.fr

Nucléaire : diffusion à Washington d’images étayant les soupçons contre la Syrie

Un centre de recherches américain, l’Isis, a mis en ligne des images satellite étayant, selon lui, les soupçons envers les activités nucléaires de la Syrie et sa volonté de cacher un site suspect qui pourrait être lié à un réacteur bombardé par Israël en 2007.

Les photos, consultables depuis mercredi sur la page internet de cet organisme étudiant les questions de prolifération nucléaire, ont été prises juste après une demande d’inspections par l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) en mai 2008.

Les images de l’Isis (Institute for science and international security) témoignent d’une intense activité et de la pose de fondations en béton tout autour du site de Marj as-Sultan, dans les environs de Damas.

"L’état d’avancement de ce site est inconnu. Cependant, il y a lieu de soupçonner que la Syrie a vidé ces bâtiments avant mi-2008 et pris des mesures pour en masquer les activités antérieures", indique le rapport de ce centre basé à Washington .

"La pose de nouvelles fondations pourrait correspondre à une tentative de ruiner les prélèvements environnementaux auxquels les inspecteurs de l’AIEA devaient procéder pour vérifier si de l’uranium était présent lors de leur visite sur ces sites suspects", ajoute-t-il.

Les auteurs de ce rapport, citant l’AIEA et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, ajoutent que l’installation de Marj as-Sultan est l’un des trois sites "en lien opérationnel" avec le réacteur de Dair Alzour, situé dans l’est de la Syrie et bombardé par Israël en septembre 2007.

Damas n’a plus accepté d’inspecteurs de l’AIEA sur son sol depuis juin 2008, malgré les demandes et l’impatience croissante de l’agence, gendarme de l’ONU pour le nucléaire.

La situation de la Syrie devrait être examinée lors du prochain conseil des gouverneurs de l’AIEA, prévu du 7 au 11 mars.

La Syrie a toujours démenti toute entrave au travail de l’AIEA et son président Bachar al-Assad nié que son pays soit engagé dans un programme nucléaire, dans une interview au Wall Street Journal le mois dernier.

Selon des sources diplomatiques à Vienne, des pays comme les Etats-Unis pourraient faire pression pour l’adoption d’une résolution contre Damas, et même proposer le principe d’une "inspection spéciale". En cas de refus, la Syrie devrait alors rendre des comptes au Conseil de sécurité de l’ONU.

Certains diplomates sont cependant réservés. La dernière tentative d’envoyer une telle mission, en 1993 en Corée du Nord, avait conduit l’Etat communiste à fermer ses frontières aux inspecteurs de l’agence et à développer en secret sa bombe atomique.

Le raid aérien israélien avait détruit un réacteur nucléaire syrien quelques semaines avant qu’il ne devienne opérationnel, selon une note diplomatique américaine publiée fin décembre par le quotidien israélien Yediot Aharonot.

"Le 6 septembre 2007, Israël a détruit le réacteur nucléaire construit secrètement par la Syrie, apparemment avec l’aide la Corée du Nord", écrivait le 25 avril 2008, la secrétaire d’Etat de l’époque Condoleezza Rice, aux représentants diplomatiques américains à l’étranger, selon cette note obtenue par Wikileaks.

Damas a toujours démenti que le site visé soit nucléaire, tout en admettant qu’il s’agissait d’un "site militaire en construction".

Israël n’a pas nié que son armée de l’air ait attaqué un objectif en Syrie le 6 septembre 2007, mais sans jamais le revendiquer officiellement ni préciser cette opération.

WASHINGTON, 24 fév 2011 (AFP) -

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