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mardi 1 février 2011

Israël: le syndrome de l'encerclement

il y a 5 heures 1 min

Slate Slate.fr


Si un nouveau pouvoir arrive en Egypte et revient sur la paix signée avec Israël, l'Etat hébreux se retrouvera dans la même situation que lors de la guerre des six jours, en 1967, et la guerre de Kippour, en 1973.

- Une colonne blindée égyptienne détruite pendant la guerre de Kippour / Reuters -

Israël ne pourra pas se contenter d'être spectateur si un nouveau gouvernement, prenant le pouvoir en Egypte, optait pour une alliance avec les pays ouvertement hostiles . La situation ressemblerait alors à celle qui prévalait à la veille de la Guerre de Six Jours. Le risque de devoir mener une guerre sur plusieurs fronts, au nord avec le Hezbollah et au sud avec le Hamas et l'Egypte n'est pas stratégiquement acceptable par Israël. La restitution du Sinaï à l'Egypte n'avait été acceptée par Israël que contre la signature d'un traité de paix en 1979 qui a toujours été respecté par les deux parties, générant une situation de paix avec la plus grande puissance arabe.

L'Etat juif observe pour l'instant avec inquiétude l'évolution d'une situation qui pourrait faire tomber les dominos les uns après les autres avec des troubles en Arabie Saoudite, en Jordanie et au Koweït. Ces Etats entrent dans la mouvance des pays arabes modérés pro-occidentaux ayant choisi une attitude pacifique à l'égard d'Israël mais très vulnérables aux risques extérieurs et intérieurs.

Par ailleurs, le Hezbollah et le Hamas pourraient profiter des troubles en Egypte pour agir sur le terrain. Selon les services de renseignements israéliens, le Hamas profiterait des troubles en Egypte pour augmenter le trafic d'armes à partir du Sinaï en direction de la bande de Gaza par les tunnels de contrebande. En outre, les organisations islamistes palestiniennes envisageraient d'envoyer, depuis Gaza vers le Sinaï, des terroristes chargés d'attaquer Israël par la frontière la plus poreuse avec l'Egypte. Plusieurs prisonniers palestiniens islamistes, dont des membres du Hamas, auraient réussi à s'évader d'une prison d'El-Arish et se seraient réfugiés à Gaza en passant par les tunnels clandestins de Rafia... Lire la suite sur Slate.fr