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mardi 22 février 2011

Le Petit Maghreb de Montréal

il y a 13 min

Slate Slate.fr

Café le Fennec, marché Assaka, boucherie Yasmine ou coiffure Sahara: mise à part la neige devant l'entrée de ces commerces, on se croirait presque dans le centre-ville d'Oran, de Marrakech ou de Djerba. Lire la suite l'article

Le Canada, «un territoire vierge»

De la menthe fraîche, de la graine de couscous ou encore des olives trônent dans les rayons des épiceries. Les produits sont les mêmes qu'au bled, mais nous sommes bien en plein coeur de Montréal, sur la rue Jean-Talon Est, entre les boulevards Saint-Michel et Pie IX.

Autrefois occupée par des migrants italiens, cette portion du quartier est désormais le nouveau centre névraligique de la communauté maghrébine. En octobre 2009, elle a même été officiellement baptisée «Petit Maghreb» par la mairie de Montréal.

Même à des milliers de kilomètres de leur région d'origine, les commerçants se font un honneur de respecter le sens de l'hospitalité. C'est avec un large sourire que Kassem reçoit ses clients et prépare les commandes de viande. Installé depuis deux ans et demi au Québec, cet Algérien, vendeur dans une boucherie, se sent déjà chez lui:

«Le Canada, c'est mon pays, je l'ai toujours aimé. C'est un territoire vierge et immense!»

À ses côtés, derrière la vitrine réfrigérée, Hadi, le patron de la boutique, un compatriote d'Alger, modère son enthousiasme:

«Le froid, ce n'est quand même pas évident. En hiver, les Québécois n'arrêtent pas de se plaindre.»

La non-équivalence des diplômes

Mais le climat n'est pas la principale difficulté rencontrée par les migrants. Depuis son arrivée à Montréal il y a six ans, Hadi s'est lancé dans la vente alors qu'il a suivi des études d'informatique dans son pays. En effet, le Québec ne reconnaît pas la plupart des diplômes acquis à l'étranger.

Les nouveaux arrivants doivent alors retourner sur les bancs de l'école pour obtenir des équivalences et exercer leur métier principal. Une perte de temps et d'argent pour ce boucher qui a préféré se lancer à son compte: «Il n'y a rien de mieux qu'être patron chez... Lire la suite sur Slate.fr