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vendredi 25 février 2011

Le roi Abdallah rentre en Arabie saoudite et annonce des mesures sociales

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.02.11 | 09h36 • Mis à jour le 23.02.11 | 12h04

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, en novembre 2007.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, en novembre 2007.AFP/HASSAN AMMAR

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a quitté, mercredi 23 février, le Maroc où il était en convalescence depuis le 22 janvier, pour rentrer dans son pays. A l'occasion de son retour, le souverain a, par ailleurs, annoncé une série de mesures sociales.

Il a ainsi ordonné qu'une prime de 15 %, qu'il avait précédemment décidée pour environ un million de Saoudiens travaillant dans la fonction publique, soit intégrée dans leurs salaires. Il a également annoncé que le capital d'un fonds d'aide au logement serait augmenté de 40 milliards de riyals (environ 7,8 milliards d'euros) pour mieux répondre aux demandes de prêts immobiliers.

Le roi a également gracié un grand nombre de prisonniers saoudiens qui étaient détenus pour des délit financier et proclamé une série de mesures pour lutter contre le chômage et aider les étudiants à l'étranger.

Le souverain saoudien, âgé de 86 ans, avait quitté l'Arabie le 22 novembre pour New York, où il avait été opéré d'une hernie discale, compliquée par un hématome. Il avait subi une seconde opération au début de décembre. Il était arrivé le 22 janvier à Casablanca, au Maroc, pour poursuivre sa convalescence et sa thérapie.

L'âge du roi Abdallah et le caractère exceptionnel de l'annonce de son hospitalisation avaient alimenté des rumeurs sur l'avenir de la direction du royaume, acteur clé dans la politique au Moyen-Orient et premier exportateur mondial de pétrole.

JOUER UN RÔLE PLUS ACTIF

Au cours de l'absence du roi, le président égyptien Hosni Moubarak, un proche allié de l'Arabie saoudite, a été chassé du pouvoir par la rue le 11 février, après son homologue tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, qui s'est réfugié le 14 janvier en Arabie.

Le retour au pays d'Abdallah pourrait signifier que le souverain souhaite jouer un rôle plus actif alors que le royaume s'interroge sur les réponses à donner à la vague de révoltes dans le monde arabe, explique le Wall Street Journal.

Durant son absence prolongée, la population saoudienne a montré des signes de mécontentement face à un taux de chômage élevé. Le gouvernement craint par ailleurs que la minorité chiite ne s'inspire des protestataires du Bahreïn voisin pour manifester.