250 millions d'euros d'aides, une conférence internationale, un traitement douanier préférentiel... la chef de la diplomatie européenne a annoncé une série de mesures pour aider à la transition de la Tunisie.

"Nous allons immédiatement débloquer 17 millions d'euros pour aider le gouvernement. Mais il y aura 258 millions d'euros de l'UE d'ici 2013", a dit Catherine Ashton en visite de quelques heures dans la capitale tunisienne. L'Union accorde actuellement à la Tunisie entre 80 et 90 millions d'euros par an en aides non remboursables. Et la Banque européenne d'investissement (BEI) a octroyé en 2010 un prêt de 500 millions d'euros pour les infrastructures.
Une conférence internationale sur les réformes
Catherine Ashton a par ailleurs indiqué que le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi organiserait en mars à Carthageune conférence internationale sur les réformes politiques et économiques avec l'aide de l'Union européenne. "L'UE aidera activement à l'organisation de la conférence internationale que les Tunisiens souhaitent organiser en mars", a-t-elle dit.
Ratification du statut avancé
Catherine Ashton a également espéré une ratification du "statut avancé" de la Tunisie auprès de l'UE après les élections présidentielle et législatives prévues dans six mois.
"Nous allons entamer la discussion du statut avancé avec les autorités de transition et nous espérons qu'il sera prêt à être ratifié par le gouvernement issu des élections", a-t-elle dit. L'UE avait entamé en mai 2010, avec le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, des négociations en vue d'accorder à la Tunisie un statut avancé, ouvrant la voie à un traitement douanier préférentiel pour les échanges et à une libéralisation en matière de visas.
Mais elles n'avaient pas fait de progrès sensibles depuis leur ouverture. Le Maroc en bénéficie déjà.
(Nouvelobs.com avec AFP)