Dimanche 30 janvier, 12h14
Ainsi en Tunisie, les islamistes ne sont pas pressés. Ils considèrent que le temps joue pour eux et refusent pour l'instant de participer au nouveau pouvoir en choisissant de rester «vierges» de toute compromission avec le gouvernement qui vient de se constituer. Ils misent sur le pourrissement de la situation économique. Les chiffres officiels évaluent déjà à 3 milliards d'euros les pertes engendrées par les émeutes.
Si le président tunisien est tombé, c'est que l'armée a lâché l'ancien pouvoir en voulant apparaitre, à l'instar de la situation en Turquie, pays à l'origine de l'élite tunisienne, comme un garant de la démocratie ou a tout le moins une institution qui ne combat pas son propre peuple.
En Egypte, l'armée appuie totalement, pour l'instant, le gouvernement et la répression qu'il mène contre les manifestants. Elle reste le bras armé du pouvoir qui vient de décider de la mettre en première ligne pour mater la rébellion en consolidant les effectifs des policiers et des services de sécurité. Les israéliens estiment qu'Hosni Moubarak contrôle encore la situation. Ils expliquent que le président égyptien et son appareil sécuritaire jouent un jeu assez subtil en laissant certaines manifestations se développer uniquement pour diminuer la pression de façon à garder le contrôle des évènements. Il peut encore compter sur une armée qui lui reste fidèle et ne reçoit d'ordres que de lui. Ses proches relativisent aussi des émeutes de quelques milliers de personnes dans un pays de 80 millions d'individus.
L'inquiétude d'Israël vient ... Lire la suite sur Slate.fr