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lundi 14 février 2011

Tunisie : la France débloque 350.000 euros d'aide d'urgence

Publié le 14.02.2011, 15h42 | Mise à jour : 16h59

Un mois après la chute du «dictateur» Ben Ali, la France a débloqué 350.000 euros pour une aide sociale d'urgence.
Un mois après la chute du «dictateur» Ben Ali, la France a débloqué 350.000 euros pour une aide sociale d'urgence. | Fethi Belaid

La France a débloqué 350.000 euros pour une aide sociale d'urgence à la Tunisie, où l'instabilité règne toujours un mois après la chute du régime de Ben Ali. Une manne «destinée à apporter une assistance aux groupes les plus vulnérables de la population, en particulier aux enfants et aux personnes âgées ainsi qu'aux victimes des manifestations et aux personnes malades», précise l'ambassade de France à Tunis sur son site internet. «Ce fonds permettra de financer des projets mis en oeuvre par des associations locales émanant de la société civile ainsi que par des services sociaux et médico-hospitaliers tunisiens en concertation avec l'ambassade de France», souligne l'ambassade.

L'instabilité sociale dans le pays a provoqué l'exode de milliers de Tunisiens partis chercher un emploi en Europe. En réaction, le ministre de l'Industrie, Eric Besson a affirmé, sur Canal +, qu'il n'y aurait pas de «tolérance pour l'immigration clandestine» au sujet des flux de Tunisiens vers l'Italie, estimant que les soutiens de pouvaient prétendre au bénéfice de l'asile politique. Quelque 5.000 immigrants clandestins sont arrivés sur les côtes de Lampedusa en cinq jours. L'ancien ministre de l'Immigration a mis en garde les Tunisiens tentés de traverser la Méditerranée, "un cimetière à ciel ouvert". «Ne faites pas cela, a-t-il conseillé. Ne le faites pas parce que vous mettez votre vie en danger et ne le faites pas parce que l'entrée en Europe, contrairement à ce que vous pensez, n'est pas automatique».

L'ambassadeur de France Pierre Ménat «a également souligné la volonté de la France de soutenir la famille de Mohamed Bouazizi», ce jeune marchand ambulant de 26 ans qui s'était immolé par le feu le 17 décembre parce que les forces de l'ordre l'empêchaient de travailler. Cet acte de désespoir avait déclenché la vague de manifestations ayant abouti à la chute du régime Ben Ali il y a un mois tout juste. Pierre Ménat doit, quant à lui, être remplacé par Boris Boillon, s'étant vu reprocher des erreurs d'appréciationlors de la révolution tunisienne.

LeParisien.fr