Nombre total de pages vues

dimanche 13 mars 2011

20 000 personnes assistent aux funérailles des victimes du massacre d’Itamar ..

Cinq cercueils, deux de taille normale et trois petits.

C’est la scène épouvantable que rencontraient les milliers de personnes venues assister aux funérailles des cinq membres de la famille Fogel, qui ont été brutalement assassinés vendredi soir lors de l’attaque terroriste dans l’implantation d’Itamar.

Les funérailles ont eu lieu au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem.

L’ancien grand rabbin, le rabbin Israël Meir Lau, a été le premier à faire l’éloge en disant : « il y a des situations, il y a des jours, des heures, où vous êtes à court de mots. Vous êtes assis, vous sentez la douleur, la colère, et surtout, vous sentez l’impuissance. »

« Lorsque vous imaginiez que le cercle de la terreur avait peut être pris fin il y a 66 ans, lorsque le sang des nourrissons coulait comme de l’eau et qu’un million et demie d’enfants ont été bafoués par des bêtes humaines… il y a 66 ans, nous avons déclaré un état, obtenu notre indépendance, établi l’enviable Tsahal. Et encore, le cercle de la terreur et les rivières de sang qui coulent, et nous sommes impuissants. »

Le rabbin Lau a ajouté : « que pouvez-vous dire quand vous voyez une bébé de trois mois poignardé à mort. Que dites-vous ? » Il a souligné : « nous ne cèderons pas, nous n’abandonnerons pas, nous sommes retournés sur la terre de nos pères et c’est notre maison, et les enfants devraient retourner à leur place et rien ne pourra empêcher notre foi en la droiture de notre chemin. »

Le grand rabbin Yona Metzger a déclaré : « rappelez-vous ce qu’Amalek vous a fait sur le chemin de la fuite d’Egypte. Amalek est ici, des gens qui sont capables de déchirer et de découper toute une famille alors qu’ils revenaient des services de prières. »

Il a déclaré que les anges de la destruction avaient remplacé les anges du Shabat : « quand vous allez dans la maison et voyez le petit Yishai qui tente le rabbin Udi, « réveilles-toi papa ! Papa réveilles toi ! », nous savons qu’il ne se réveillera que lors du jours de la résurrection. »

Le rav Metzger a ajouté que D.ieu seul sera en mesure de venger le sang de la famille assassiné, « nous n’avons pas la possibilité de venger leur sang, » et dit : « Itamar doit devenir une grande ville en Israël en réponse à cet assassinat. »

« Aujourd’hui il n’y a pas de droite, pas de gauche, il n’y a pas un cœur de juif qui ne saigne pas de larmes d’angoisse. Aucun homme ne peut rester indifférent après avoir vu ces dures images, avec qui pouvons-nous nous asseoir et discuter de paix ? » a-t-il dit.

Le président de la Knesset, Réouven Rivlin, a déclaré dans son éloge funèbre que la construction sur la terre d’Israël n’est pas un acte de représailles ou de vengeance, et qu’Israël continuera à construire en tout lieu et tout moment.

« Vous étiez la personnification de la dévotion à la vision sioniste, des pionniers. Vos mains ont tenues a la fois la faux et le livre, des enseignants dont la vie entière a été dédiée à l’amour de leur pays et l’amour qu’ils avaient pour leurs voisins, » a déclaré Rivlin. « Construire plus, vivre plus, plus de points d’ancrage, c’est notre réponse aux meurtriers, afin qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas nous battre. »

Le ministre Moshé Yaalon a attaqué l’autorité palestinienne sur l’incitation anti-israélienne. « Les assassins, si ils seront emprisonnés, seront reconnus comme des héros, et ils seront honorés par les écoles palestiniennes. De tels actes sont monnaie courante chez nos voisins. »

« Tant que cette éducation meurtrière persiste, aussi longtemps que l’incitation sauvage des dirigeants continue, toute entente que nous signerons ne vaudra pas le papier sur lequel elle est écrite. En outre, tout accord sera brisé par une éducation venimeuse et l’incitation a la haine des juifs, » a ajouté le ministre.

Le rav Yehouda Ben Yishai, le père de Ruth Fogel, a déclaré : « nous ne devrions pas nous dire adieu. Vous viendrez nous rendre visite comme des anges purs. »

Rafi Ben-Basat, un ami d’enfance du père, Udi Fogel, a déclaré que « la famille traverse une période très difficile, nous essayons de les encourager et de leur donner de la force. C’était un acte barbare que seuls les animaux sont capables de faire. Il est temps que la nation se dégrise et dise a ses dirigeants d’arrêter les concessions comme principe. »

Le frère d’Udi, Motti, a déclaré : « tous les slogans sur la Torah et les implantations, la Terre d’Israël et le Peuple Juif, essayent de nous faire oublier la vérité simple et douloureuse : vous etes partis. Vous êtes partis et aucun slogan ne vous ramènera. Au-dessus de tout, cet enterrement doit être un événement privé. Udi, tu n’es pas un symbole ou un événement national. Ta vie avait un sens en soi. Tu es mon frère et restera mon frère. »