Edictée par Nicolas Sarkozy, la consigne de "ni FN, ni front républicain" au second tour des cantonales est critiquée par François Fillon.
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La consigne décidée par Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé -refuser toute notion de front républicain contre le FN- passe mal au sein de l'UMP. Déjà, les centristes et les radicaux s'en étaient éloignés. Lundi soir, au bureau politique de l'UMP, François Fillon, en demandant à son tour, en cas de duel entre le Parti socialiste et l'extrême droite, de "voter contre le FN", commet un acte politique majeur. Celui qui s'érige en chef de la majorité contredit ainsi le chef de l'Etat et le chef de l'UMP. "Notre position n'est pas tenable pendant une semaine, à moins que l'on nous enferme dans un loft, s'exclame un conseiller ministériel. Il y a une espèce d'hypocrisie à ne pas vouloir prononcer le mot PS."
De son côté, selon les informations de LEXPRESS.fr, l'ancien secrétaire général du mouvement, Xavier Bertrand, a recommandé le vote blanc.
Cette réunion s'est tenue dans une ambiance "très particulière". Aucun intervenant n'a été applaudi. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'était déjà démarquée, avant le premier tour, de la ligne de la direction, a reproché à Jean-François Copé de mettre sur le même plan FN et PS. Les deux ex-ministres de Jacques Chirac, Nicole Ameline et Nicole Guedj, ont, de leur côté, fait part de leur malaise.
Sur le terrain, il est des endroits où les instructions parisiennes ne connaissent pas davantage de succès. Dans les Yvelines, par exemple, le président UMP du conseil général exhorte ses électeurs à soutenir les candidats qui se présentent contre l'extrême droite.
Un député UMP de l'ouest s'avoue lui aussi "pas très à l'aise" avec la consigne de "ni-ni". "On est tellement obsédé par le FN qu'on prend des décisions qui nous reviennent dans la figure. Sur le plan des valeurs, cette course à l'échalote avec Marine Le Pen me gêne", avoue cet élu, qui redoute à terme "une implosion de l'UMP".
Le calcul de Nicolas Sarkozy était simple: préserver la possibilité de bons reports de voix entre Marine Le Pen et lui en 2012 et retenir les très nombreux électeurs UMP de plus en plus tentés par un vote FN. Le président voulait ainsi envoyer un message fort. Le résultat est illisible.
COMMENTAIRE DE FACEBOOK
Chacun roule pour lui et tous feront tomber Sarkozy !!! Ramassis de traîtres et de collabos..... Pauvre Nicolas, ça fait pourtant un moment que je te préviens....
Fillon baisse le masque et appelle à voter PS.... Comme NKM, Borlo, Morin Copé (même s'il ne le formule pas c'est ce que ça veut dire), Baroin Pécresse...
A croire que Nicolas est seul contre tous , il a 1 an pour réagir , si ce n'est pas déjà trop tard ..... !!!!!!!
Non c'est plié... il a perdu la confiance des Français !!! Même s'il réagit, c'est trop tard.
Fillon, Borloo, NKM, Baroin, etc... appellent à voter PS... Les autres à voter contre le FN.. ce qui revient au même... !!!
A se demander s'ils ne veulent pas couler toute la droite avant de se retirer....
Ouais, ça ressemble à ça, le socialisme va nous mettre à genou.......j'entends déjà les bateaux d'immigrés qui font chauffer leur moteur !!!
e ne veux pas devenir une seconde "Génération MITTERRAND" perdue bis! J'ai 22 ans, nous sommes au XXIème siècle. Je ne voterai pas pour les socialo-communistes!