S'ils t'appellent l'état juif, parfois l'état hébreu.
C'est parce qu'ils n'osent pas, c'est un signe, un aveu,
T'appeler par ton nom : Israël simplement.
Comme s'il ne fallait pas, te citer trop souvent.
Cela peut contrarier, leurs amis d'aujourd'hui,
Autrefois envahis, exploités et soumis,
Spoliés et occupés, tués sauvagement
Et à qui aujourd'hui, ils se vendent honteusement.
Pour qu'on leur fasse grâce, ils doivent se repentir,
Faire fi de leur orgueil, et même surenchérir,
Car de leur grandeur, le glas a bien sonné,
Et ce passé terrible, il faut le dédouaner.
Alors les grands stratèges, de la diplomatie
sacrifient leur honneur, déjà bien rétréci.
Oubliant la Mémoire, ils érigent un autel,
et systématiquement, te condamnent, Israël.
Les pauvres ignorants, ils ne comprennent rien;
ou plus grave, font semblant, sans savoir combien,
leur maxime préférée, « Après moi le déluge »,
pour leurs descendants, décime tous les refuges.
Tu es comme un joyau, dans l'écrin de ce monde,
La seule démocratie, des états à la ronde.
Oui, tu n'est pas trop grand, c'est là ta seule faiblesse,
Mais ne t'inquiète pas, car tu es Sa promesse.
Et ainsi va la vie, par recommencement,
éternel paraît-il ; mais le proverbe ment !
Car vois-tu Israël, cette fois nous t'avons,
Et malgré leur folie, nous te préserverons !
Moshébé