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vendredi 18 mars 2011

Israël offre son aide au Japon après le séisme et le tsunami


« Alors que six Israéliens sont toujours portés disparus depuis le tremblement de terre au Japon, une équipe civile de secours et de recherche est partie prêter main forte aux équipes locales dimanche matin. Israël fait partie des 45 pays qui ont offert leur aide au Japon après le séisme et le tsunami qui ont ravagé l’île principale du pays.

L’équipe envoyée sur place assistera les secours japonais dans l’identification des victimes et dans la mise en place d’un système d’assainissement de l’eau.

Selon l’association humanitaire israélienne IsraAID-First, l’équipe rejoindra le Japon en passant par la Corée du Sud. Le président d’IsraAid, Shachar Zehavi, a déclaré envoyer ‘six professionnels dans le médical et des personnes spécialisées dans la recherche et le sauvetage. Beaucoup de ces personnes sont d’anciens membres des forces de recherche et de sauvetage de la défense israélienne. » (JPost)

Le Japon est la troisième économie du monde, mais l’impact économique du séisme, et du tsunami qui l’a suivi, reste encore incertain. Pour l’heure, l’activité économique est suspendue sur une partie de l’Archipel et les dommages matériels et économiques sont énormes. Certes, l’économie japonaise est solide ; avec un stock de devises de plus de mille milliards de dollars, le Japon est le second pays au monde (après la Chine) pour ses réserves en devises. Et si l’activité économique chute immédiatement après la catastrophe, les travaux de reconstruction qui s’ensuivent la dopent fortement. Mais lorsqu’une catastrophe naturelle grave survient, l’argent ne suffit pas: l’aide internationale sera nécessaire pour réparer les dégâts et remettre l’économie nippone en route.

La nécessité de l’aide internationale

Quelques heures après le séisme, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a offert l’aide d’Israël au Japon. L’offre israélienne a été transmise par l’intermédiaire de Nissim Benchetrit, ambassadeur d’Israël à Tokyo. L’aide israélienne pourrait concerner les secteurs les plus directement touchés par le séisme et le tsunami : les dégâts urbains, les infrastructures, les transports, les télécoms, etc.

Il ne fait pas de doute que les dégâts matériels, ainsi que les retards dans les transports et le commerce, auront des conséquences économiques, y compris pour Israël. En 2010, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’est monté à 2,5 milliards de dollars, contre 2,1 milliards en 2009. En revanche, les échanges bilatéraux sont en recul par rapport au record de 2008, année au cours de laquelle la barre des 3 milliards de dollars avait été franchie.

Depuis toujours, les échanges commerciaux sont largement déséquilibrés en faveur des Japonais. En 2010, 73% des échanges étaient composés de ventes japonaises à Israël alors que seulement 27% des échanges sont des exportations israéliennes vers le Japon. Le déficit a donc tendance à se creuser donc pour Israël: en 2010, il a dépassé le milliard de dollars.

Des relations en dents de scie

Jérusalem et Tokyo ont établi des relations diplomatiques en 1952. Depuis, les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu des hauts et des bas, avec deux périodes extrêmes, en 1973 et en 1991. En 1973, au moment du premier choc pétrolier, le Japon a énormément souffert de la flambée des carburants; il a succombé aux pressions des pays arabes et il a instauré une forme de boycott de l’État juif. Seules les voitures japonaises Subaru, fort apprécies des Israéliens pour leur excellent rapport qualité/prix, étaient encore exportées vers Israël.

Au début des années 1990, les relations israélo-japonaises ont connu une nette amélioration. Le point culminant a été en 2000, avec la venue en Israël de 18 000 touristes japonais; les échanges commerciaux s’élevaient alors à plus de deux milliards de dollars, dont la majorité (65%) était des exportations du Japon vers Israël (surtout des produits de consommation). Quant aux exportations israéliennes, elles concernent essentiellement le domaine du diamant, certains produits chimiques et la petite mécanique.

Coopération technologique

Dès que la seconde Intifada a commencé, à la fin de 2000, les échanges commerciaux israélo-nippons ont baissé brutalement, pour tomber à seulement 1,3 milliard de dollars par an. Toutefois, la barre des 2,3 milliards de dollars a été refranchie en 2005 pour culminer à un nouveau pic de 3,1 milliards en 2008. Dorénavant, les achats japonais en Israël proviennent, dans leur majorité, de la haute technologie; un grand nombre de joint-ventures et d’investissements japonais dans la haute technologie israélienne se sont concrétisés. De même, des milliers de touristes japonais visitent Israël chaque année, alors que les Israéliens sont de plus en plus attirer par le pays du Soleil levant.

Pendant longtemps, Israël et Japon avaient en commun d’être dépendants de l’extérieur pour leurs approvisionnements pétroliers. Si Israël a réussi à réduire sa dépendance par les récentes découvertes de gaz en méditerranée, les ingénieurs des deux pays continuent de chercher des solutions énergétiques qui soient écologiques, tout en développant des technologies innovantes.

Source : Ambassade d’Israël, par Jacques Bendelac (Jérusalem)