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samedi 19 mars 2011

La France frappe la première en Libye

il y a 1 heure 13 min

Le Figaro lefigaro.fr

MINUTE PAR MINUTE - Le ministère de la Défense a annoncé que des avions de chasse ont ouvert le feu contre plusieurs blindés des forces pro-Kadhafi. Le porte-avions Charles de Gaulle va appareiller dimanche de Toulon.

Juppé : «Les opérations en Libye vont se poursuivre»

Des avions ont décollé ce matin direction la Libye.
Des avions ont décollé ce matin direction la Libye. Crédits photo : MARCELLO PATERNOSTRO/AFP

MINUTE PAR MINUTE - Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé assure que les frappes vont continuer dans «les prochains jours». Cet après-midi, des avions de chasse français ont ouvert le feu contre plusieurs blindés des forces pro-Kadhafi. Le porte-avions Charles de Gaulle va appareiller dimanche de Toulon.

20h36 : De fortes explosions ont retenti à l'est de Tripoli, où des boules de feu ont été vues à l'horizon, ont indiqué des témoins à l'AFP, sans être en mesure de préciser l'origine des détonations.

Un pilote se prépare à décoller à la base aérienne de Dijon.
Un pilote se prépare à décoller à la base aérienne de Dijon. Crédits photo : Anthony Jeuland/AP

20h32 : Les avions français ont procédé au total à quatre frappes aériennes en Libye, détruisant plusieurs blindés des forces pro-Kadhafi, a-t-on appris de source militaire française. Selon l'état-major des armées, un premier tir a eu lieu vers 17h45 contre «un véhicule libyen clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi». Dans l'heure qui a suivi, les avions de chasse, Rafale et Mirage 2000, ont procédé à trois autres tirs, détruisant «plusieurs blindés» des forces libyennes dans la région de Benghazi.

20h20 : Interrogé sur France 2, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a assuré que les opérations en Libye «vont se poursuivre dans les jours qui viennent». Et ce «jusqu'à ce que le régime libyen accepte les résolutions des Nations unies, c'est-à-dire cesse toute violence contre ses populations, retire ses troupes de là où il les a fait pénétrer et laisse s'exprimer l'aspiration du peuple libyen à la liberté et à la démocratie». «Il y a malheureusement «peu d'espoir» que Mouammar Kadhafi se plie aux exigences de l'Onu, a-t-il ajouté.

«L'objectif, c'est de permettre au libyen de choisir leur avenir», a assuré le chef de la diplomatie française, assurant que le but de l'opération n'était pas de faire tomber Kadhafi.

«Nous avons prise des risques», «calculés et maîtrisés», a convenu Alain Juppé, qui n'a pas su dire combien de temps l'opération allait durer . «Il n'y aura pas d'intervention au sol», a tenu à préciser Alain Juppé, qui affirme aussi que «les Américains vont participer pleinement aux opérations».

19h41 : Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates repousse à la dernière minute un voyage qu'il devait effectuer en Russie, afin de pouvoir suivre la situation en Libye, annonce le Pentagone.

19h34: La Russie regrette l'intervention armée étrangère en Libye, indique Alexandre Loukachevitch, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Dans son communiqué, la diplomatie russe appelle à un cessez-le-feu le plus rapidement possible en Libye. «Nous restons convaincus que pour régler de manière stable le conflit interne en Libye (...) il faut rapidement arrêter les effusions de sang et que les Libyens entament le dialogue», est-il ajouté.

19h11 : La communauté internationale ne peut se contenter d'un «assagissement» de Mouammar Kadhafi et doit obtenir son départ, estime l'écrivain-philosophe Bernard-Henri Lévy, après le sommet de Paris sur la Libye.

» La campagne libyenne de Bernard-Henri Lévy

18h55 : Les avions français opérant au-dessus de la Libye ont détruit plusieurs blindés des forces fidèles à Mouammar Kadhafi lors de leur premier engagement, a déclaré un responsable du ministère de la Défense. Al-Jazera parle de quatre chars détruits près de Benghazi. Le reponsable français a déclaré ne pas pouvoir confirmer ce chiffre

18h49: Le président vénézuelien Hugo Chavez juge «irresponsable» l'intervention armée étrangère en Libye.

18h28: L'avion de chasse abattu au-dessus de Benghazi, était bien un appareil des insurgés et a été touché «par erreur», a déclaré Azeldine al Charif, un militant de l'opposition.

18h25 : Une source autorisée du ministère français de la Défense indique au Figaro que les représentants de l'Union africaine, absents au sommet de l'Elysée organisé aujourd'hui à Paris, sont en train de constituer un groupe de contact pour négocier avec le colonel Kadhafi. Et l'empêcher de lancer son armée à l'assaut de la population libyenne. Ce groupe de contact pourrait être à Tripoli dès lundi.

Sur le terrain, toujours d'après cette même source, un Mirage français aurait détruit un char libyen en rase campagne, dans la région de Benghazi.

Le porte-parole du ministère de la Défense.
Le porte-parole du ministère de la Défense. Crédits photo : PIERRE VERDY/AFP

17h56 : Les Français sont passés à l'action. Le ministère annonce que des avions de chasse ont ouvert le feu contre un véhicule militaire «appartenant aux forces pro-Kadhafi», à 17h45. «La cible a été détruite», ajoute-t-on. Seuls des moyens français ont été utilisés dans l'opération, aujourd'hui, en Libye. Les frappes se concentrent dans un périmètre de 100 à 150 km autour de Benghazi.

17h48 : Une vingtaine d'avions ont participé aux opérations, annonce le ministère de la Défense, qui ajoute que le porte-avions Charles de Gaulle va appareiller dimanche vers la Libye. Il sera accompagné de deux frégates, Dupleix et Aconit, et du pétrolier ravitailleur La Meuse. Le porte-avions transportera des Rafale et des Super étendard modernisés.

17h43 : Les Etats-Unis ont des «capacités uniques», des moyens militaires dont ne disposent pas leurs alliés, et ils vont les apporter à la coalition, déclare la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, toujours à Paris. Elle n'a pas précisé concrètement les moyens qui seront mis en oeuvre.

17h40 : La télévision d'Etat libyenne affirme que des centaines de Libyens se sont rassemblés au QG du dirigeant Mouammar Kadhafi à Tripoli «en prévision de frappes françaises». «Les foules se rassemblent autour des cibles désignées par la France» pour les bombarder, ajoute la télévision, diffusant des images en direct de Libyens qui selon elle sont rassemblés à la résidence à Bab al-Aziziya ainsi qu'à l'aéroport international de Tripoli.

17h31 : «Notre coalition est prête à agir» en Libye, affirme Barack Obama lors de déclarations à la presse après une recontre avec son homologue brésilienne Dilma Rousseff à Brasilia. «Les Libyens doivent être protégés», ajoute le président américain.

17h28 : Des opérations aériennes d'importance seront menées «très bientôt» en Libye et un blocus naval du pays a été mis en place,déclare le premier ministre canadien Stephen Harper. «Des opérations navales sont en cours, y compris un blocus naval», a-t-il ajouté.

Un avion-radar français participe aux opérations. Il permet de neutraliser les systèmes de communication libyens.
Un avion-radar français participe aux opérations. Il permet de neutraliser les systèmes de communication libyens. Crédits photo : MARCELLO PATERNOSTRO/AFP

17h17 : Cinq avions français sont pour l'instant engagé dans des opérations au-dessus de la Libye, a indiqué une source militaire française à l'agence Reuters. Il s'agit d'un avion-radar Awacs, de deux Rafale et deux Mirage.

17h11: Cet après-midi, les loyalistes continuent de tirer à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels tout proches de Benghazi, selon des témoins contactés par l'AFP. «Ils ont l'ordre de tirer indistinctement. Ce qui se passe est un massacre», a affirmé l'un d'eux.

Selon des sources rebelles, l'artillerie et les chars ont tiré contre les quartiers ouest, et certains des obus ont touché le centre de la ville. Les forces de Kadhafi tiraient depuis des véhicules.

16h42 : L'ancien ministre libyen de l'Intérieur, le général Abdel Fattah Younis, qui avait fait défection pour prendre en charge le commandement des insurgés à Benghazi, dément avoir repris ses anciennes fonctions au sein du gouvernement. En milieu de journée, la télévision d'État avait annoncé que l'ancien ministre de l'Intérieur était rétabli dans ses fonctions.

16h22 : Selon Al Arabia, des avions italiens ont entamé une mission de reconnaissance dans le ciel libyen, peu après le lancement d'une mission similaire par des avions français. Mais Silvio Berlusconi a infirmé ces informations, assurant que pour l'heure, l'Italie se contente de fournir des bases pour l'opération.

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, à l'Elysée. Crédits photo : BENOIT TESSIER/REUTERS

L'AFP confirme que des mouvements d'avions ont été notés dans plusieurs bases aériennes du nord et du sud de l'Italie. Trois AWACS sont prêts à décoller à Trapani (ouest de la Sicile) où ont été également rassemblés les Tornado ECR italiens habituellement basés à Piacenza (nord) et spécialisés dans la destruction de défenses antimissile et de radars, ainsi que les Tornado IDS d'attaque de Ghedi (nord) et les chasseurs Eurofighter de Grosseto (centre).

En outre, six F-16 danois sont arrivés à la base de Sigonella (sud-est de la Sicile), tandis que le préfet de Pordenone (Vénétie, nord) a annoncé l'arrivée prochaine d'avions américains à la base d'Aviano, toujours selon Ansa.

16h17 : Le premier ministre britannique David Cameron estime que le temps était venu de «passer à l'action» en Libye. «C'est Kadhafi qui l'a voulu. Il a menti à la communauté internationale, il a promis un cessez-le-feu, il a rompu le cessez-le-feu. Il continue de brutaliser son propre peuple. Il est donc temps de passer à l'action. C'est urgent», a déclaré le premier ministre conservateur lors d'un bref entretien à la BBC et à SkyNews.

16h12 : L'Allemagne ne participera pas aux opérations militaires en Libye même si elle reconnaît la nécessité de mettre fin à la violence, assure aujourd'hui la chancelière allemande, Angela Merkel.

15h46 : Nicolas Sarkozy prend la parole pour faire une mise au point sur le sommet d'urgence qui vient de se terminer. Les pays «exigent un cessez-le-feu immédiat. Nos forces aériennes s'opposeront à toute agression du colonel Khadafi contre les populations de Benghazi», déclare-t-il.

L'intervention de Nicolas Sarkozy en vidéo :

«D'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes. D'autres avions sont prêts à intervenir contre des blindés», ajoute-t-il. «En l'absence d'un cessez-le-feu immédiat, nos pays auront recours à des moyens militaires».

Jusqu'ici, «le colonel Kadhafi a méprisé ces avertissements (...) Il est encore temps pour lui d'éviter le pire. Notre détermination est totale. Chacun se trouve désormais placé devant ses responsabilités (...) La france est décidée à assumer son rôle», assure le chef de l'Etat français.

«Les peuples arabes ont décidé de se délivrer de la servitude (...) Ces peuples arabes ont besoin de notre aide et de notre soutien. En Libye,une population pacifique se trouve en danger de mort. L'avenir de la Libye appartient aux Libyens. Nous ne voulons pas décider à leur place (...) Si nous intervenons, c'est au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes».

» Libye : ultime fenêtre diplomatique ouverte

15h40 : Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé que le dirigeant libyen Kadhafi avait «perdu toute légitimité» et devait abandonner le pouvoir, dans une interview accordé au quotidien espagnol El Mundo publié aujourd'hui.

15h09 : Plusieurs avions de chasse Rafale de l'armée française survolent «l'ensemble du territoire libyen» pour des missions de reconnaissance, révèle une source militaire française.

Les Rafale ont décollé en début d'après-midi de la base de Saint-Dizier, dans l'est de la France, où ils sont habituellement stationnés. Selon la même source, ces «missions de reconnaissance» doivent durer toute l'après-midi et les Rafale n'ont rencontré aucune difficulté après plusieurs heures de survol du territoire libyen.

Les Rafale sont conçus pour des missions de bombardement, de reconnaissance et de défense aérienne.

15h04 : Des rebelles libyens annoncent avoir repoussé une offensive la veille des forces gouvernementales à Misrata, ville toujours contrôlée par l'opposition à quelque 200 km à l'est de Tripoli, au prix de 27 morts dans les rangs de la rébellion.

14h37 : Le Canada, favorable à une action rapide contre la Libye, a besoin de deux jours pour préparer une mission, annonce son porte-parole.

14h01 : L'hôpital Jala de Benghazi fait état de 26 morts et de plus de 40 blessés à la suite du bombardement de la ville ce matin.

13h40 : Début du sommet à Paris entre l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Union africaine et d'autres responsables consacré à la préparation d'éventuelles frappes aériennes contre les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi.

» Libye : sommet d'urgence samedi à Paris

Nicolas Sarkozy et David Cameron samedi.
Nicolas Sarkozy et David Cameron samedi. Crédits photo : GONZALO FUENTES/REUTERS

13h27 : Une source proche des discussions sur le sommet d'urgence à Paris affirme que la France, la Grande-Bretagne, le Canada et la Norvège devraient être les premiers à effectuer des frappes contre Tripoli. Suivraient plus tard les Etats-Unis puis des pays arabes. La même source indique par ailleurs que les frappes pourraient démarrer dès la fin du sommet, c'est-à-dire entre 15h et 16h.

» Washington laisse les premiers rôles à Paris et Londres

13h24 : Tripoli affirme que des Libyens s'offrent en boucliers humains.

13h02 : Cessez-le-feu : Tripoli demande à Ban Ki-moon l'envoi d'observateurs, assure un ministre libyen. Le gouvernement estime avoir rempli tous ses engagements vis-à-vis de la résolution de l'ONU, poursuit-il.

12h51 : L'avion qui s'est abattu ce matin à Benghazi était un appareil des insurgés, affirme une source rebelle. Les avions dont disposent les insurgés avaient été pris aux forces loyales au colonel Kadhafi. De premières informations avaient fait état d'un Mig-23. L'armée de l'air libyenne dispose ds Migs et de Mirages.

12h14 : Les forces de Kadhafi ont bombardé ce matin à l'artillerie Misrata, ville tenue par les rebelles située à l'ouest, rapporte un habitant. L'eau dans la ville est toujours coupée.

12h06 : Le ministre de l'Intérieur, le général Abdel Fattah Younis, qui avait fait défection pour prendre en charge le commandement des insurgés à Benghazi, est rétabli dans ses fonctions annonce le télévision d'Etat.

11h45 : Nicolas Sarkozy devait rencontrer le premier ministre britannique David Cameron et le secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton avant le sommet de Paris sur la crise libyenne, indique une source américaine. La réunion aura lieu à 12h30.

11h07 : Mouammar Kadhafi a adressé des messages à Barack Obama, Nicolas Sarkozy, David Cameron et Ban ki-Moon, affirme son porte-parole. Il aurait notamment dit à Sarkozy et Cameron : «vous regretterez toute initiative vous conduisant à une ingérence dans nos affaires intérieures». A Obama, il aurait écrit : «les Libyens sont prêts à mourir pour moi».

10h45 : Des centaines de personnes fuient par le nord-est la ville de Benghazi.

10h25 : Moustafa Abdeldjeïl, chef du Conseil national libyen formé par les insurgés, réclame une intervention rapide de la communauté internationale. «Il y a actuellement un bombardement à l'artillerie et à la roquette sur tous les quartiers de Benghazi», assure-t-il à al-Jezira. «La communauté internationale tarde à intervenir pour protéger les civils face aux forces de Kadhafi (...). Il y aura aujourd'hui une catastrophe à Benghazi si la communauté internationale ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu», estime-t-il.

10h18 : Une intervention étrangère en Libye pousserait les voisins du pays à se joindre aux forces du colonel Kadhafi, affirme le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim dans une interview accordée à la radio BBC 4. «Si une attaque de l'étranger avait lieu (...), ce ne sont pas seulement les Libyens qui se battraient mais vous verrez des Algériens, des Tunisiens, des Egyptiens... Tous, ils prendraient part aux combats sur le sol libyen», assure-t-il.

08h52 : Les forces de Mouammar Kadhafi n'effectuent aucune intervention militaire à Benghazi, le fief des insurgés dans l'est de la Libye, déclare un porte-parole du gouvernement libyen. «Il n'y a aucune attaque d'aucune sorte sur Benghazi. Comme nous l'avons dit, nous respectons le cessez-le-feu et nous souhaitons la venue d'observateurs internationaux», assure Moussa Ibrahim. «Des rebelles attaquent des villages et des villes et tentent de provoquer une intervention militaire étrangère», a-t-il ajouté.

08h35 : Un avion militaire a été abattu au-dessus de Benghazi. Il n'a pas été possible dans l'immédiat de déterminer comment l'avion a été abattu, mais on sait qu'il s'est écrasé sur une zone d'habitations. Sa chute a été accueillie par des tirs de joie rebelles dans Benghazi.

08h15 : Malgré les pressions internationales, les forces de Mouammar Kadhafi sont entrées samedi dans les faubourgs ouest de Benghazi, le fief des insurgés libyens, a rapporté un envoyé spécial d'al-Jezira présent sur place. Plusieurs explosions ont secoué la ville ce matin. Une série de quatre explosions rapprochées ont été entendues depuis le centre de la ville. Plusieurs colonnes de fumée noire s'élevaient au-dessus de la zone, qui pourrait être une zone d'habitations. Des incendies se déclaraient dans les parties bombardées.


Avec agences.

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