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mardi 15 mars 2011

Les assassins et leur « Etat »

Le massacre de la famille Fogel dans la localité d’Itamar par des assassins se réclamant du Coran et de la libération de la Palestine suscite naturellement des sentiments d’horreur et de dégoût.

Pourtant, ces sentiments ne s’étaient même pas encore exprimés que la machine de propagande à la Orwell s’est mise à fonctionner. « Horreur »?, « Dégoût » ?

Pourquoi, ces victimes n’appartenaient-elles pas à l’engeance des « colons », occupant une terre qui n’était pas la leur et qui, désormais, l’est devenue puisqu’elle a absorbé leurs sangs, sang des parents et sang des enfants confondus ?

Il est vrai qu’entre temps, le tsunami japonais avait provoqué un tsunami médiatique occultant ces tragédies à l’échelle inhumaine. Très vite, l’Autorité palestinienne n’a pas été en reste, condamnant, selon la formule mécanique bien rodée, les violences d’où qu’elles viennent, comme si des terroristes israéliens avaient pénétré dans un village palestinien pour y égorger sans sourciller enfants par-dessus mère la même nuit …

Les sentiments que cette tuerie devrait susciter chez toute personne normalement constituée, aiguisent alors la préoccupation en cours concernant la proclamation à l’ONU d’un Etat palestinien, sans l’accord d’Israël, pour forcer la volonté de celui -ci et nier sa souveraineté. Passons sur la violation flagrante du droit international qu’une telle proclamation unilatérale impliquerait. Mais si un Etat palestinien était constitué dans de telles conditions, il est craindre que la tuerie d’Itamar se reproduise autant qu’il serait au pouvoir de ses commanditaires de s’y livrer.

Que démontre, en effet, ce massacre ? Ou bien l’autorité palestinienne, ou ce qui passe pour telle, en était informée et a laisse faire : dans ce cas, elle serait coupable de crime contre l’humanité ; ou bien elle n’était au courant de rien et se trouve contrainte de se démarquer après coup du forfait, en usant des formules de style que l’on a relevées. Dans les deux cas, il est démontré que dans cette sorte d’entité, ce sont toujours les violents authentiques, les vrais extrémistes qui sont en mesure de faire prévaloir leur volonté et qui ont toujours le dernier mot, comme à Gaza où la tuerie d’Itamar a provoqué une nouvelle fois des manifestations de liesse populaire. C’est donc ce type d’entité que la communauté internationale, pour l’appeler par cette expression abusive, se prépare à installer face à l’Etat d’Israël et à sa population.

Les semaines et les mois qui viennent doivent être dévolus à la mise en échec de ce projet. L’on voit bien à jusqu’à quel degré d’incohérence les diplomaties occidentales sont capables de se fourvoyer.

La Tunisie n’a toujours pas de gouvernement.

En Egypte les assassins de Sadate sont libérés.

En Libye Kadhafi est aux portes de Benghazi tandis que la Côte d’Ivoire est devenue bicéphale.

Et l’on voudrait que ces mêmes Etats, incapables de décider pour eux-mêmes, décident du sort de l’Etat d’Israël, de l’unité de Jérusalem, et de l’avenir du Peuple juif ? S’agissant de la communauté juive, ce n’est pas le hasard si plus de 300 participants ont honoré de leur présence attentive, avec l’appui indéfectible de Radio J, le colloque international de Raison Garder consacré précisément à l’unité de Jérusalem et, sur ce sujet, ont ensemble pris date.

Source : Raison Garder, par Raphaël Draï