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vendredi 18 mars 2011

Nucléaire : « une course contre la montre » au Japon

Par Rue89 | 17/03/2011 | 17H15

Les autorités tentent par tous les moyens de refroidir les réacteurs. L'inquiétude internationale grandit. Live blogging.

Des secouristes portent un corps à Ribuzentakat, le 17 mars 2011 (Damir Sagojl/Reuters).

15h50. Une semaine après le tremblement de terre et le tsunami, le bilan provisoire ne cesse de s'alourdir : 7 000 morts et plus de 10 000 disparus, selon la chaîne de télévision NHK.

15h45. Dans une tribune publiée par Le Monde, le président d'EDF veut rassurer les Français. La sécurité est « une obsession », assure Henri Proglio, en promettant « de la responsabilité et encore plus de transparence » :

« Cette émotion, je la partage. Elle est indissociable de la priorité des priorités d'EDF : la sûreté des installations. Cette culture, cette obsession de la sûreté est dans les gènes de notre industrie. C'est une école d'humilité, une mobilisation de tous les instants. Car, en la matière, rien n'est jamais acquis dans ce métier industriel. C'est une école de réalisme, aussi : aucune technologie n'est sans défaut ou sans risque. »

15h30. Les tentatives de refroidissement se poursuivaient à la centrale de Fukushima ce vendredi. Il y a urgence : les piscines de refroidissement des réacteurs 2, 3 et 4 sont en ébullition. C'est « une course contre la montre », a expliqué le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

L'Agence a relevé le niveau de gravité de la situation : elle est passée de 4 à 5 dans l'échelle des accidents nucléaires. La catastrophe de Tchernobyl avait atteint le niveau 7, le plus élevé à ce jour.

20h15. Des nouvelles tentatives de refroidissement des réacteurs 3 et 4 de la centrale Fukushima-1 avec le largage d'environ 30 tonnes d'eau de mer ont eu lieu, ainsi que la réactivation du mécanisme de refroidissement de la centrale. Les opérations devraient se poursuivre vendredi.

L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tecpo) tente toujours de rétablir l'électricité sur le site pour relancer les pompes nécessaires au refroidissement des réacteurs et les barres de combustible usé, six jours après les séismes et le tsunami qui ont dévasté le Japon. Le dernier bilan officiel des morts et disparus est de 14 650 personnes.

17 heures. Point presse quotidien de l'AIEA :

« La situation reste très sérieuse à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Mais il n'y a pas eu d'aggravation significative depuis hier (mercredi) », a déclaré Graham Andrew, conseiller spécial du directeur général de l'AIEA Yukiya Amano sur les questions scientifiques et techniques :

« Je pense qu'il est trop tôt pour parler » d'un rayon d'espoir, a-t-il ajouté lors du briefing de presse désormais quotidien de l'agence onusienne. La situation « ne s'est pas détériorée, ce qui est positif. Mais il est toujours possible qu'elle empire.Sans vouloir spéculer, on est autorisé à dire qu'elle “est raisonnablement stable par rapport à hier.”

(Voir la vidéo de la centrale de Fukushima vue d'hélicoptère)


16h45. Malgré les déclarations rassurantes des autorités japonaises, l'inquiètude internationale grandit. L'ambassade d'Allemagne à Tokyo a ainsi décidé de déménager à Osaka, à 400 km au sud de la capitale. L'AFP (Agence France Presse) fait de même :

“Seuls deux journalistes japonais restent, à leur demande, et pour le moment, à Tokyo. l'AFP continuera à couvrir les évènements grâce à des rotations quotidiennes depuis Osaka.”

16 heures. Une carte permet de visualiser les tremblements de terre des sept dernier jours au Japon.

15h30. Lors d'un déplacement dans les Bouches-du-Rhône, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il souhaitait de rendre au Japon “dès que possible”, en solidarité avec les Japonais. Il pourrait profiter de son déplacement en Chine le 31 mars dans le cadre du G20.

Dessin de Baudry

12h30. Après une tentative avortée avec les canons à eau de la police, l'armée tente de maîtriser le réacteur 3, dont la température monte. Olivier Gupta, directeur général de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), explique que “le seul moyen possible pour stabiliser la situation” à la centrale de Fukushima est d'apporter de l'eau en quantité suffisante pour refroidir les installations.

Le quotidien The Telegraph a mis en ligne une carte de la radioactivité sur le sol japonais.

11h45. Les autorités japonaises ne peuvent pas recourir comme prévu à l'utilisation d'un camion citerne équipé d'un canon à eau pour arroser un des réacteurs de la centrale de Fukushima (nord-est), en raison du niveau élevé des radiations, rapporte la télévision publique NHK.

11h30. Selon des officiels japonais qui se sont exprimés sur NBC, “compte-tenu des données scientifiques, il n'y absolument aucune raison
de quitter Tokyo
”.

11 heures. Maurin Picard, correspondant de France24 à Vienne, au siège de l'AIEA (Agence Internationale de l'énergie atomique), explique en vidéo ce qui se passe au niveau des réacteurs 3, 4 et 5 de la centrale de Fukushima . (Voir la vidéo)


10 heures. De faibles doses de particules radioactives issues de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima 1 se dirigent vers l'Amérique du Nord, a déclaré jeudi un expert suédois. Lars-Erik De Geer, directeur de recherche à l'Institut de recherche de la défense suédoise, s'est appuyé sur les données d'un réseau international de stations de surveillance de la radioactivité. Il a souligné que de tels niveaux de radioactivité n'étaient pas dangereux pour la santé. Blandine Grosjean

9h20. Au cours de la nuit de mercredi à jeudi (heure française), l'armée japonaise a finalement réussi à déverser de l'eau par hélicoptère sur le réacteur numéro 3 de la centrale de Fukushima. L'opération avait été jugée trop risquée la veille en raison du niveau de radioactivité, mais “ aujourd'hui, c'est la dernière chance ”, a expliqué le ministre de la Défense.

Selon l'agence Kyodo, deux hélicoptères militaires ont réalisé quatre largages d'eau de mer au-dessus du réacteur 3, avec un volume de 7 500 litres d'eau à chaque fois. Le niveau de radioactivité n'aurait pas encore baissé pour l'instant, annonce Tepco, l'opérateur de la centrale.

Les autorités devraient expérimenter dans la foulée une autre technique, en utilisant douze camions équipés de canon à eau (l'un appartenant à la police, les autres étant des camions incendie de l'armée). François Krug