Mercredi 15 septembre, un lycéen de 17 ans était lynché dans le XIIIe arrondissement de Paris par une quinzaine de jeunes. Un acte barbare qui a plongé Souleymane dans le coma. Mais un acte devenu banal, selon la police.
Le lendemain, jeudi 16, le magazine Envoyé Spécial sur France 2 consacrait justement un reportage aux bandes violentes qui sévissent à Paris, et en particulier dans le XIIIe arrondissement. Une plongée inquiétante dans un univers où l’insulte est banalisée, la violence quotidienne et obligée, et surtout sans motif apparent ; personne ne semble vraiment savoir pourquoi il se bat. Les filles n’échappent pas au phénomène des bandes violentes ; le reportage nous en présente une, dont les membres sont en train de se remémorer en riant l’un de leur fait d’armes, lorsqu’elles ont fracassé un mec avec un club de golf ! Ce reportage peut être regardé en lumière du récent ouvrage du sociologue Hugues Lagrange, Le Déni des cultures, qui montre que le taux de délinquance en France est particulièrement élevé dans les populations immigrées, surtout parmi les Noirs d’origine sahélienne (Sénégal, Mali, Mauritanie), et tente d’en expliquer les raisons. Cela dit, selon un rapport de la Protection judiciaire de la jeunesse sur les bandes à Paris, daté de février 2009, l’appartenance à un groupe violent ne reposerait pas tant sur des critères ethnico-religieux que sur l’appartenance à un quartier. |
