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mardi 25 janvier 2011

Affrontements sans gravité entre partisans et contestataires du gouvernement

Hier, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis

Affrontements sans gravité entre partisans et contestataires du gouvernement

Affrontements sans gravité entre partisans et contestataires du gouvernement

• Quelques heurts mineurs rapidement circonscrits par les manifestants eux-mêmes

L'avenue Habib Bourguiba, la principale artère de la capitale Tunis, a été, hier après-midi, le théâtre «d'affrontements sans gravité» entre partisans et contestataires de l'actuel gouvernement d'Union nationale.
Les partisans de l'actuel gouvernement scandaient «oui, oui au gouvernement d'union nationale», «non au vide politique» alors que les contestataires du gouvernement de M. Ghannouchi appelaient à la démission du gouvernement affirmant la détermination du peuple «à faire tomber le gouvernement d'Union nationale».
Malgré ce climat de vive tension, aucun affrontement violent n'a été enregistré entre les deux groupes, à l'exception de quelques heurts mineurs rapidement circonscrits par les manifestants eux-mêmes.
Les manifestants des deux bords ont continué à manifester exprimant leurs opinions sans recours à des actes de provocation.

Emergence de deux pôles ?


Les groupes de manifestants appelant au départ du gouvernement, constitués en grande partie par des jeunes, ont déclaré à l'Agence Tunis-Afrique Presse qu'ils demandaient «une rupture totale et définitive avec les symboles et les politiques de l'ancien régime». Ils ont affirmé que «la révolution ne peut se poursuivre avec des hommes de l'ancien régime du 7 novembre». Un jeune, originaire de Sidi Bouzid, qui a requis l'anonymat, a déclaré «tous les habitants des gouvernorats du Centre-Ouest, berceau de la révolution, et particulièrement de Sidi Bouzid et de Kasserine, veulent le départ du gouvernement du Rassemblement constitutionnel démocratique».
Les partisans du gouvernement de M. Ghannouchi ont soutenu, pour leur part, le souci «d'éviter le vide politique dans le pays». Un manifestant a affirmé la volonté «d'empêcher que le pays ne sombre dans le néant et dans la balkanisation».
Les manifestations qui ont sillonné aujourd'hui l'avenue Habib Bourguiba ont montré l'émergence de deux pôles au sein de la société tunisienne. Il s'agit de ceux qui veulent mettre fin à ce qu'ils désignent comme «une situation de chaos» et ceux qui contestent le gouvernement dans sa composition actuelle.