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lundi 31 janvier 2011

Leila Trabelsi, cachez cette femme que je ne saurais voir

Il n’y a pas de petite arnaque : Chez les Trabelsi, et même chez la première du clan, mettre la main à la poche est un exercice qui ressemble aux légendaires Travaux d’Hercule.

Tout le monde doit encore avoir en mémoire la spectaculaire tentative d’arnaque de la Maison de couture Dior au milieu des années 2000, lorsque Zinochette avait fait son marché, faisant l’acquisition de manteaux d’une valeur de 30 000 euros (60 000DT). La Maison de couture avait expédié la facture à l’ambassade, et l’ambassadeur de l’époque, Moncer Rouissi, fit la sourde oreille. Téléphonant à Carthage pour réclamer la dette, la comptabilité de Dior a entendu ce qu’elle a entendu.

Les arnaques de ce genre se comptent par centaines et sont du plus bel exemple pour la respectabilité de la Tunisie. Mais enfin, qu’y pouvons-nous ? Ces gens-là, comme dirait le poète éternel, sont une race à part : ça vole les bâteaux de personnalités sans connaitre un jour de prison ; ça trafique des voitures de luxe sur la côte d’Azur notamment ; ça deale de la drogue et en blanchit l’argent ; ça fait passer des clandestins vers l’Europe comme les 130 kurdes de Syrie jetés sur les rives corses pour une somme entre 2500 et 10 000 euros la tête de….miséreux. Tout le monde sait et tout le monde se tait ou lève lève ses bras au ciel…impuissant !

Le fisc chez JAJA

Alors vint récemment le tour de jouer un mauvais tour à JAJA Couture.. Célèbre pour fournir des robes de mariées, de confectionner des habits féminins haut de gamme, JAJA a pour clientèle la crème des femmes fortunées de Tunisie, et bien sûr Hayet Ben Ali, soeur de Zinochet entre autres.

La maison de couture fait des affaires juteuses ; mais chez JAJA, on n’avait pas encore réalisé que s’i l’on a fait des bénéfices, c’est grâce à la toute puissance des Trabelsi. On a dû oublier cela, et on le paye au prix fort aujourd’hui.

L’affaire commence lorsqu’en été, Leïla commanda 3 caftans pour sa fille Nesrine, épouse le pieux gominé Sakhr Materi, pour la petite dernière Halima et pour elle-même. La styliste effectua même deux passages à Paris pour s’approvisionner en pièces manquantes en Tunisie pour ces joyaux de princesses et "leur reine-mère". Coût des 3 caftans : 35 000DT (18 000 euros).

La commande est essayée, puis livrée. Trois mois plus tard, la comptabilité de JAJA ne vit rien venir. Sans doute un oubli, ou des problèmes de trésorerie chez Madame Ben Ali.

Alors, on expédie la facture à l’intéressée. Et l’intéressée déteste les factures : ce n’est pas sa lecture favorite. Au lieu de chercher son chéquier et de griffonner une signature, elle décrocha son téléphone et somma le fisc de faire une descente chez JAJA. Sympa, non ? Parions qu’on trouvera sûrement quelques poux dans la tête de la styliste.

Le fiasco américain

A la décharge de la belle Leïla, concédons-lui qu’elle a quelques raisons de se trouver en colère et de regarder par deux fois avant de débourser les pécules qu’elle a mis 20 ans à voler au peuple et à amasser dans les paradis fiscaux. N’est-elle pas récemment allée dare-dare, toujours accompagnée de sa fllle Nesrine, à New-York pour s’enquérir de l’état de ses placements qui ont fait pschitt ?

Pour l’Histoire, le propriétaire de l’hôtel George V à Paris, un certain Walid Ben Talel, grand ami du producteur Tarek Ben Ammar devant l’Eternel, lui avait conseillé d’effectuer quelques placements chez Robert Madoff, le plus gros escroc du monde qui a mis sur la paille des centaines de familles américaines, en flambant 50 milliards de dollars. Après les commissions d’Orascom parties en fumée dans des investissements à Dubaï qui a connu son crash boursier (Près de un milliard de dollars), voilà Madoff qui se met lui aussi de la partie pour percer le panier de Zinochette. Un sou étant un sou, alors JAJA et ses 35 000 dinars, c’est déjà ça pour renflouer la caisse.

C’est ce qu’on appelle une femme avisée…Et je suis personnellement torturé à l’idée qu’elle va bientôt nous manquer à tous.

Encore des projets

Elle va peut-être nous manquer, mais résolument optimiste, Zinochette est encore la seule à croire s’éterniser au pouvoir dans cette Tunisie exsangue. Et elle a plein de projets : Remarquez que de source certaine, il s’est trouvé que cette tentative de fermeture de l’Université libre de Tunis, appartenant à Mohamed Bouebdelli entre dans le cadre d’arrière-pensées à but lucratif.

On a beaucoup parlé, dans cette affaire, de la vengeance du couple présidentiel et de l’acharnement contre un couple qui ne se soumet pas aux passe-droits car pour les Bouebdelli, on ne triche pas avec l’Education et l’enseignement.

Mais il se trouve que derrière les méthodes contestables et les prétextes fallacieux d’un larbin de ministre aux ordres, il y a bel et bien une volonté de Leïla Trabelsi d’ouvrir dans le Lac de Tunis une Ecole privée de formation d’ingénieurs en coopération avec une Ecole française. C’est du Leïla, c’est du Trabelsi pur jus !

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