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mercredi 26 janvier 2011

Tunisie. La bande des quatre non (encore) poursuivie en justice

Mercredi, 26 Janvier 2011 17:24

Aucune action en justice n’a encore été lancée contre Rafik Belhadj Kacem, Abdelwahab Abdallah, Abdelaziz Ben Dhia et Abdallah Kallel.


C’est ce qu’a confirmé le ministre de la Justice Lazhar Karoui Chebbi, au cours de sa conférence de presse de ce matin.
Rafik Belhadj Kacem, arrêté le 15 janvier, a pourtant dirigé la répression des manifestants, au cours de la seconde moitié de décembre, et a été limogé quelques jours avant la fuite de Ben Ali.
Abdelaziz Ben Dhia, Abdelwahab Abdallah et Abdallah Kallel, officiellement en résidence forcé mais non encore poursuivis en justice, appartiennent au premier cercle des collaborateurs de Ben Ali et font partie du groupe des faucons, en partie responsables de la dérive autoritaire du régime.
Tout indique cependant qu’ils seront poursuivis et inculpés après la fin des enquêtes en cours.

Tunisie. Poursuites contre 6 membres de la garde de Ben Ali

Six membres de la garde présidentielle de Ben Ali, dont le général Ali Seriati, seront jugés pour «conspiration contre la sûreté de l’Etat et incitation à la violence armée».


Le ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, a cité les noms suivants: Mohamed Ali Smaâli, Marwan Bennour, Nacer Cheniti, Mohamed Mongi BelhajChedly, Mohamed Ben Mohsen Dridi.

Poursuites contre les membres du clan Ben Ali-Trabelsi-El Materi

Outre Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi, onze autres membres du clan seront jugés pour «détention de biens (expropriés) et transfert de devises étrangères à l’étranger».


Le ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi a cité, lors de sa conférence de presse de ce matin, les noms de Belhassen Trabelsi, Moncef Trabelsi, Mourad Trabelsi, Mohamed El Adel Trabelsi, Moez Trabelsi et Sakher El Materi (en fuite), ainsi qu’Imed Trabelsi, Mohamed Nacer Trabelsi, Houssem Trabelsi, Jalila Trabelsi et Samira Trabelsi (en état d’arrestation).

L’ambassadeur de France «victime» de la révolution tunisienne

Mercredi, 26 Janvier 2011 16:33

L’ambassadeur de France en Tunisie, Pierre Ménat, va être remplacé par son collègue en poste à Bagdad, Boris Boillon. Un fusible a sauté, mais la position de la France face à la révolution tunisienne continue d’être critiquée.


Le soutien de la France à la dictature de Ben Ali ne date pas de la nomination, il y a un peu plus d’un an, de Pierre Ménat à la tête de l’ambassade de France à Tunis. L’ancien président Jacques Chirac avait parlé du «miracle tunisien», lançant à la face des militants tunisiens des droits de l’homme sa phrase célèbre: «Le premier droit de l’homme c’est de manger».
Son successeur, Nicolas Sarkozy a continué à soutenir l’ancien président, allant jusqu’à déclarer que «la liberté avance en Tunisie», alors que des rapports émanant des diplomates français en poste à Tunis, notamment ceux envoyés au Quai d’Orsay par l’ancien ambassadeur Yves Aubin de la Messuzière (2002-2005), ont souvent souligné la dérive dictatoriale et mafieuse du régime de Ben Ali.
Ce dernier a déclaré récemment sur Europe 1 que «le quai d’Orsay était au courant» de la situation tunisienne. Evoquant les télégrammes adressés par les ambassadeurs américains en Tunisie, diffusés à travers Wikileaks, l’ancien diplomate a ajouté: «Nous décrivions la même chose. Nous avions la même analyse.» Est-ce que ses télégrammes remontaient jusqu’aux politiques? Réponse: «Ils ont tous les éléments. Après ce sont les politiques qui s’expriment.»
Lundi, le président Nicolas Sarkozy avait admis que la France avait «sous-estimé (les) aspirations du peuple tunisien à la liberté». Mais la France continue d’être sévèrement critiquée pour avoir tardé à soutenir les aspirations démocratiques du peuple tunisien. Ce n’est qu’après la chute de l'ex-président que Paris a explicitement appuyé le soulèvement populaire.

Trop peu, trop tard, trop mollement, et, surtout, sans conviction.

Les Etats-Unis traquent les avoirs du clan Ben Ali-Trabelsi

Mercredi, 26 Janvier 2011 15:36

La traque des fonds appartenant à l’ancienne smala au pouvoir en Tunisie s’organise à travers les banques aux Etats-Unis.


Le gouvernement américain demande aux banques américaines de signaler les transactions effectuées par d’anciens membres du gouvernement tunisien.
Les États-Unis craignent que les événements qui se succèdent en Tunisie peuvent constituer un risque de blanchiment d’argent ou d’autres opérations financières illégales à travers des comptes détenus dans les banques américaines par d’anciens membres du gouvernement tunisien ou d’autres individus qui chercheraient à profiter de la situation politique.
Le gouvernement américain a publiquement rappelé aux banques américaines les lois régissant les transactions financières et les a ordonnées d’examiner de très près leurs transactions pour déceler et identifier toute activité illégale entreprise par le biais de comptes détenus par des citoyens tunisiens.
Le gouvernement américain a également demandé aux responsables bancaires d’informer rapidement le département du Trésor à chaque fois ce genre de transactions est effectué.

Tunisie. Slim Chiboub exfiltré par les Libyens

Mercredi, 26 Janvier 2011 15:30

Selon le journal en ligne ‘‘Maghreb Intelligence’’, Slim Chiboub, le gendre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali aurait été exfiltré par les services de renseignements militaires libyens, avec la coordination de leurs homologues tunisiens.


‘‘Maghreb Intelligence’’ précise que «c’est le chef des forces d’intervention rapide de l’armée libyenne, le colonel-major El Berrani Ichkal, cousin de Kadhafi, qui aurait été chargé de l’exfiltration de Slim Chiboub vers la Libye.»
Le général de corps d’armée Abou Bakr Younès Jaber, chef de l’armée libyenne, aurait personnellement veillé sur la sécurité de Slim Chiboub, qui «aurait été vu vendredi dernier en train de déjeuner au restaurant Al- Chirah en compagnie d’Essaâdi Kadhafi, le fils cadet du Guide et d’Abou Zeid Dorda, patron des services de renseignements libyens», précise le journal en ligne.
Slim Chiboub, qui était président de l’Espérance sportive de Tunis, est très lié aux autorités sportives libyennes, notamment à Essaâdi Kadhafi, fils du Guide libyen et joueur de football.
Les autorités tunisiennes auraient laissé partir Slim Chiboub sachant les relations tumultueuses qui le liaient à l’ex-première dame de Tunisie. Sa disgrâce aurait été exigée et obtenue par Leïla Ben Ali.