A titre d’information nous donnons ci-dessous une suite d’informations et de déclaration de Monsieur Alain Juppé sur Israël. Il se dit ami d’Israël, mais il est préférable de juger les hommes sur leurs actions et dans le cas d’espèce le tableau a des zones d’ombres.
Il agit certes en politicien avisé, mais il n’en demeure pas moins un héritier de la fameuse et foireuse politique arabe de la France.
Aura-t-il la capacité de remettre en cause les jugements hâtifs prononcés sur Israël lors de l’affaire de "la flottille" ?
Au moment où le monde arabe est en train de vomir sa gouvernance, voilà qu’Israël longtemps présenté comme la source de tous les maux du monde, est épargné pour un temps, des crimes que par paresse intellectuelle et par peur du monde arabe on voulait lui tailler sur mesure.
Alain Juppé n’a pas échappé à cette sinistre mode, Michèle ALLIOT-MARIE non plus. Il n’en demeure pas moins qu’il a pris de manière constante le défense des ennemis d’Israël. A vous de juger.
Nous avons jugé bon donc de faire quelques rappels.
Flottille Gaza : Juppé dénonce "la position totalement extrémiste" d’Israël
(AFP) – 31 mai 2010
PARIS — L’ancien Premier ministre Alain Juppé (UMP) a dénoncé lundi la "position totalement extrémiste" d’Israël, alors que plus de dix passagers d’une flottille d’aide pro-palestinienne en route pour Gaza ont été tués lors d’une opération commando israélienne.
"La situation qui est faite aux Palestiniens dans la bande de Gaza est inhumaine. Je me compte parmi les amis d’Israël mais je ne comprends pas la façon dont le gouvernement israélien s’enferme aujourd’hui dans une position totalement extrémiste", a déclaré M. Juppé sur Europe 1.
"Il faut que tout le monde revienne à la table de négociation parce qu’il n’y pas de solution dans cette montée de la violence", a-t-il ajouté.
Selon le maire de Bordeaux, la France ne peut "pas soutenir cette position du gouvernement israélien". "D’ailleurs l’ensemble de la communauté internationale, que ce soient les Etats-Unis, l’Europe, la France souhaitent que l’affrontement cesse et que la négociation soit remise à l’ordre du jour. C’est donc une forme de condamnation de l’utilisation de la violence qui est faite aujourd’hui", a-t-il dit. "Je comprends qu’Israël soit obsédé par sa sécurité" mais "il y avait peut-être d’autres moyens de s’assurer que cette flottille n’apportait que de l’aide humanitaire et pas d’armes" à Gaza, a aussi déclaré M. Juppé.
L’Union européenne a demandé lundi une "enquête complète" sur les circonstances de cette opération qui a fait plus de dix morts, selon l’armée israélienne. La bande de Gaza est soumise par Israël à un blocus strict - sauf pour les produits de première nécessité - depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.
Les politiciens français champions du Israël-bashing : Jospin, Juppé, Dumas, Védrine, de Charrette, François-Poncet
Dans une lettre, à l’initiative de Hubert Védrine et de Chris Patten, adressée au président de l’UE Herman Van Rompuy, 25 anciens responsables européens ont appelé à des sanctions contre Israël.
Les plus nombreux sont les Français à s’être prêtés à ce petit jeu sont les Français. Alors qu’il n’y a qu’un Britannique, deux Allemands, deux Espagnols et deux Italiens, cinq personnalités françaises ont signé la lettre - il aurait dû y en avoir une sixième, Alain Juppé, maire de Bordeaux et ministre de la Défense celui-ci avait donné son accord mais a retiré sa signature lorsqu’il a été nommé ministre.
Lionel Jospin, ancien premier ministre
Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères
Hervé de Charrette, ancien ministre des Affaires étrangères
Jean François-Poncet, sénateur et ancien ministre
Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères
Voir également : Les eurodéputés français, les plus anti-israéliens ?
La liste complète des 25 Israël-bashers :
1. Chris Patten, ancien commissaire européen (Royaume-Uni) 2. Hubert Védrine ancien ministre des Affaires étrangères (France) 3. Andreas van Agt, ancien premier ministre (Pays-Bas) 4. Frans Andriessen, ancien ministre des Finances (Pays-Bas) 5. Guiliano Amato, ancien premier ministre (Italie) 6. Laurens Jan Brinkhorst, ancien vice-premier ministre (Pays-Bas) 7. Hans van den Broek, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien commissaire européen (Pays-Bas) 8. Hervé de Charrette, ancien ministre des Affaires étrangères (France) 9. Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères (France) 10. Benita Ferrero-Waldner, ancienne commissaire européenne (Autriche) 11. Felipe Gonzales, ancien premier ministre (Espagne) 12. Teresa Patricio Gouveia, ancienne ministre des Affaires étrangères (Portugal) 13. Lena Hjelm-Walln, ancienne vice-premier ministre (Suède) 14. Lionel Jospin, ancien premier ministre (France) 15. Jean Francois-Poncet, sénateur et ancien ministre (France) 16. Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne (Italie) 17. Mary Robinson, ancienne présidente (Irlande) 18. Mona Sahlin, présidente du Parti Social-Démocrate (Suède) 19. Helmut Schmidt, ancien chancellier (Allemagne) 20. Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune UE (Espagne)[1] 21. Thorvald Stoltenberg, ancien premier ministre (Norvège) 22. Peter D. Sutherland, ancien commissaire européen (Irlande) 23. Erkki Tuomioja, ancien ministre des Affaires étrangères (Finlande) 24. Vaira Vike-Freiberga, ancienne présidente (Lettonie) 25. Richard von Weizsäcker, ancien président (Allemagne)
[1] Voici ce que Solana disait en 2009 : "Il n’y a aucun pays en dehors du continent européen qui a les relations qu’Israël a avec l’Union européenne [...] Israël est un membre de l’Union européenne sans être membre de l’Institution. Israël est membre de tous les programmes et participe à tous les programmes".
GAZA - 5 Janvier 2009 - Le blog d’Alain Juppé
Ce matin, j’ai signé une lettre à l’intention du maire d’Ashdod, la ville israélienne jumelée avec Bordeaux. Je lui dis le soutien que j’apporte à ses concitoyens dans l’épreuve qu’ils subissent depuis des semaines : des roquettes tirées de la bande de Gaza toute proche frappent des bâtiments de la ville et y font des blessés. Comment ne pas comprendre et ne pas partager l’exaspération de la population exposée à ce danger d’autant plus insupportable qu’il est imprévisible ?
Mais en même temps comment comprendre la stratégie israélienne face aux provocations du Hamas ? Qui peut imaginer trouver une solution de coexistence durable entre deux peuples qui ont également le droit de vivre sur cette terre, en utilisant la force la plus brutale ? Et la plus aveugle puisqu’elle frappe aussi bien les enfants ou les vieillards que les hommes en armes ! Qui ne voit qu’une opération militaire aussi sanglante ne peut que durcir les haines, radicaliser la soif de vengeance, pousser les Palestiniens au désespoir et la rue arabe à la détestation d’Israël et de tous ceux qui semblent cautionner sans réserve son comportement ?
On éprouve un sentiment d’immense gâchis et l’on cherche vainement une issue à ce conflit qui empoisonne les relations internationales depuis tant de décennies.
Je n’aurai certes pas la prétention de suggérer telle ou telle piste. Je formulerai juste deux souhaits dont la réalisation dépend pour le premier de nous, et pour le second des protagonistes eux-mêmes.
Je souhaite d’abord que la France joue le seul rôle utile qui lui échoit : celui de rendre possible le dialogue. Et pour cela elle doit parler à toutes les parties, sans s’interdire de condamner ce qui est condamnable dans les comportements de chacun, mais en se montrant disponible envers les uns et les autres.
Je souhaite ensuite que, du côté israélien comme du côté palestinien, se lève un jour prochain l’homme ou la femme capable de prendre le risque de la paix. Irréaliste ? Peut-être. Et pourtant le miracle s’est déjà produit, il y a 15 ans, au moment des accords d’Oslo : ils s’appelaient Rabin et Arafat.
10 janvier 2009 19:09 ASSEZ !
J’ai toujours aimé Israël. J’admire son peuple, si créatif et si courageux. Je suis attaché à l’existence de l’Etat d’Israël, à son intégrité, à sa sécurité qui ont toujours été, à mes yeux des exigences absolues.
Mais, aujourd’hui, j’avoue que je ne comprends plus. Je suis même malheureux de voir les autorités israéliennes, apparemment soutenues par l’immense majorité de leurs citoyens, se fourvoyer à ce point. Où donc l’attaque sauvage qu’elles mènent contre Gaza peut-elle les mener ?
Il y a d’abord la morale.
Bernard-Henri Lévy ne me convainc pas quand il écrit : “Les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils… Les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils.”
Les écoles de l’ONU ou les convois humanitaires constituent-ils des objectifs militaires ? Et que répondre aux responsables du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) quand ils déclarent : “L’armée israélienne n’a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire. Le retard dans l’autorisation d’accès aux services de secours est intolérable.” Les images qui nous montrent des enfants blessés, des enfants morts ne sont pas des montages médiatiques !
Quant à la stratégie, je ne la comprends pas non plus. Israël, si j’en crois certaines analyses, chercherait à convaincre la population palestinienne que le Hamas la prend en otage, en espérant ainsi priver l’organisation de tout soutien populaire. Et si c’était le contraire ? Si la violence faite aux Palestiniens les ressoudait, et avec eux les opinions arabes, autour des plus extrémistes ? L’isolement dans lequel Israël risque de s’enfermer est suicidaire.
Le conseil de sécurité des Nations Unies vient d’adopter à l’unanimité, à l’exception des Etats-Unis qui n’ont pas voté contre mais se sont abstenus, la résolution 1860 qui demande un cessez le feu immédiat. Ce devrait être le signal, pour le gouvernement israélien, que maintenant, c’est assez.
19 juillet 2006 16:30 MALHEUREUX LIBAN (2)
Plus que tout autre région du monde, le Proche-Orient suscite les passions les plus extrêmes. Il suffit pour s’en convaincre à nouveau de lire quelques-unes de vos réactions à mon “blog notes” intitulé “Malheureux Liban”. Je me demande si certains de mes correspondants ont bien lu mon texte jusqu’au bout.
J’ai, avec le Liban, avec son peuple, avec tant d’amis libanais, un lien ancien et profond. Pas seulement politique, mais plus encore culturel et moral. J’ai toujours pensé que la France avait une responsabilité particulière envers le Liban.
J’avais pour Rafic Hariri amitié et estime ; son assassinat a été un terrible malheur pour ce Liban qu’il avait mis tant d’énergie à reconstruire.
Comment aujourd’hui ne pas être atterré devant le spectacle de désolation et de destruction que donnent Beyrouth et d’autres villes libanaises ? Le Hezbollah est une organisation terroriste qui revendique de barbares attentats contre d’innocentes populations civiles. Mais comme je l’ai écrit hier, ce fait ne justifie pas l’excès de la réaction israélienne.
Les destructions perpétrées au Liban ne pourront que durcir les antagonismes et les haines, sans faire avancer d’un pouce ce qui constitue la seule solution au problème israélo-palestinien, c’est-à-dire une solution politique, fondée sur la coexistence aussi pacifique et harmonieuse que possible d’un Etat israélien et d’un Etat palestinien.
Je n’aurais pas dressé moi-même la terrible comptabilité qu’on trouve ce matin dans les colonnes du Herald Tribune : “The assymetry in the death tolls is marked and growing : about 230 Lebanese dead, to 25 Israeli dead, since July 12. Most of the Lebanese were civilians, but half of the Israelis. In Gaza, since June 28, about 103 Palestinians have died in the fighting, 70% of them militants. One Israeli soldier died, from friendly fire.”
Les amis d’Israël, dont je suis, ne peuvent pas ne pas partager la conclusion de cet article :
“Wars end with diplomacy. You can’t win a war with F-16’s alone”
(Les guerres se terminent par la diplomatie. On ne peut gagner une guerre seulement avec des F-16″.