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mercredi 23 février 2011

Kadhafi : 'Je me battrai jusqu'à la dernière goutte de mon sang'

il y a 1 heure 40 min

LeMonde.fr Le Monde.fr avec Reuters

'Je me battrai jusqu'à la dernière goutte de mon sang'. C'est par des mots très durs que Mouammar Kadhafi s'est adressé à son peuple, mardi 22 février, dans son premier discours en direct à la télévision depuis le début des manifestations réclamant son départ.

Le "guide" libyen lors de son discours télévisé depuis sa maison familiale, mardi 22 février.

Le "guide" libyen lors de son discours télévisé depuis sa maison familiale, mardi 22 février.AFP/-

Dans ce discours, long, confus et véhément, le dictateur libyen a assuré qu'il n'était pas question de quitter le pouvoir comme l'ont fait d'autres dirigeants du monde arabe. Il a argué qu'il était 'au-dessus des postes des chefs d'Etat', 'un révolutionnaire', 'un Bédouin'. 'Mouammar Kadhafi n'est pas un président et n'est pas un être normal contre qui on peut mener des manifestations', a-t-il insisté, parlant de lui à la troisième personne. 'Si j'étais président, j'aurais démissionné. Mais je n'ai pas de titre, je n'ai que moi-même et mon fusil', a-t-il expliqué plus tard.

'PURGER LA LIBYE MAISON PAR MAISON'

Il s'est montré extrêmement menaçant envers les manifestants, affirmant que toute personne armée sera passible de 'la peine de mort'. 'Rendez vos armes immédiatement, sinon il y aura des boucheries', a-t-il lancé, menaçant de faire de la ville de Benghazi, foyer de la contestation, un 'nouveau Falloudja' et un 'nouveau Tienanmen'. Il a opposé à plusieurs reprises les habitants de Benghazi au reste des Libyens, dans un ton très proche d'un appel à la guerre civile.

Kadhafi n'a pas hésité à menacer de 'purger la Libye maison par maison' pour mater la révolte. 'On aurait pu utiliser des chars et des avions. On va commencer ce travail cette nuit', a-t-il déclaré. Des témoignages avaient fait état de tirs d'avions sur la foule, en début de semaine.

Le guide libyen a tenté d'expliquer le mouvement de révolte qui a fait au moins 200 morts, selon des ONG. 'Ce sont des jeunes qui ont entre 16 et 18 ans. Ils sont en train d'imiter ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte. [...] Une minorité malade se cache dans les villes et donne de l'argent à ces jeunes pour les pousser à commettre de tels actes', a-t-il assuré, évoquant à plusieurs reprises des jeunes 'drogués', comme l'avait fait son fils Saïf Al-Islam. Puis Kadhafi a évoqué 'des barbus', 'une minorité terroriste qui veut transformer la Libye en émirat'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr