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jeudi 10 février 2011

« La Grande-Bretagne sera un grand ami du peuple tunisien en cette nouvelle étape de son histoire »

"Je suis venu témoigner du soutien du Royaume-Uni au peuple tunisien, en cette phase décisive de son histoire où il cherche à déterminer son avenir et à exercer librement ses droits démocratiques" a indiqué William Hague, ministre britannique des affaires étrangères, lors d'une conférence de presse, mardi, à Tunis.

"Ce changement a été voulu et apporté par le peuple tunisien qui a appelé ses dirigeants à répondre à ses aspirations économiques et politiques.

Nous félicitons le gouvernement de transition pour avoir écouté les préoccupations du peuple et entamé un important processus de réformes", a-t-il souligné.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, qui avait rencontré, mardi matin, le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, et le ministre de la planification et de la coopération internationale, Nouri Jouini, a indiqué que les entretiens ont porté sur les réformes majeures engagées par la Tunisie en cette période de transition.

La rencontre avec le Premier ministre a permis d'évoquer "les élections vitales qui seront tenues au cours de l'année", a-t-il souligné, affirmant qu'il serait important, aux yeux du monde, qu'elles se déroulent de manière "libre, transparente et démocratique".

M. Hague a, en outre, indiqué que les rencontres ont permis d'aborder la question des droits de l'Homme "qui constituent une composante cruciale du processus de réformes". "Nous nous sommes félicités de la décision du gouvernement tunisien de ratifier d'importantes conventions internationales dans ce sens, notamment le protocole facultatif contre la torture", a-t-il relevé.

Il a, par ailleurs, indiqué que les rencontres ont porté sur les perspectives de promouvoir les relations de la Tunisie avec la Grande Bretagne et avec l'Union

Européenne, "des relations qui, nous l'espérons, se développeront davantage dans les années à venir"

"Nous voyons naître aujourd'hui de grandes opportunités en Tunisie, des opportunités qui doivent être saisies et non redoutées", a estimé le ministre britannique, affirmant que son pays est "disposé à travailler avec le gouvernement et la société civile pour appuyer le développement économique et promouvoir une plus grande ouverture politique".

"La Grande-Bretagne sera un grand ami du peuple tunisien qui entame une nouvelle étape de l'histoire de son pays", a-t-il affirmé, ajoutant que "les yeux du monde sont rivés sur vous et partagent vos ambitions".

Il a, dans ce sens, annoncé que la Grande-Bretagne a créé un fonds de partenariat arabe qui se propose d'apporter assistance à la société civile, aux institutions de l'Etat et aux individus en Tunisie et dans les autres pays qui oeuvrent à établir une plus grande ouverture et participation politique, à consacrer les droits des citoyens et à promouvoir des institutions indépendantes, "facteurs essentiels à la construction d'une société stable, prospère et démocratique".

Il a, en outre, fait noter qu'il "n'est pas du ressort de la Grande Bretagne ou de n'importe quel autre pays de dicter ou de déterminer la démarche ou la nature du changement dans la région", affirmant, en revanche, que son pays soutient les libertés et les valeurs démocratiques universelles qui sont essentielles à l'édification d'une société démocratique, « un objectif que le peuple tunisien poursuit avec tant de passion ».

Répondant aux questions des journalistes, M. Hague a affirmé avoir trouvé auprès du gouvernement tunisien une "sincère détermination" à aller de l'avant durant cette période de transition.

Il a souligné l'importance de prendre des décisions appropriées et d'engager les réformes nécessaires pour "accroître la confiance des investisseurs étrangers et promouvoir de nouvelles opportunités de partenariat".

M. Hague a, en conclusion, réitéré la disposition de la Grande-Bretagne à offrir amicalement son aide à la Tunisie et à traiter avec elle sur les bases dictées par cette nouvelle situation.

Il s'agit, a-t-il dit, "de développer les nouvelles opportunités de coopération", notamment sur le plan sécuritaire ou encore de l'enseignement supérieur, "une coopération fondée sur des valeurs partagées".

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