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mardi 22 février 2011

Libye : Paris va rapatrier ses ressortissants

il y a 25 min

Le Figaro lefigaro.fr


Mouammar Kadhafi va s'adresser au peuple libyen

Des étudiants palestiniens marchent sur une photo de Kadhafi pendant une manifestation de soutien au peuple libyen à Gaza.
Des étudiants palestiniens marchent sur une photo de Kadhafi pendant une manifestation de soutien au peuple libyen à Gaza. Crédits photo : MAHMUD HAMS/AFP

MINUTE PAR MINUTE - Selon la chaîne al-Arabiya, le dirigeant libyen devrait annoncer d'importantes réformes.

15h44 : L'Est du pays aurait échappé au contrôle de Kadhafi, révèle Reuters, citant des soldats libyens qui se sont désolidarisés du pouvoir. Des habitants de Tobrouk ont aussi confirmé que leur ville étaient aux mains de la population depuis trois jours environ. Ils ont ajouté que la fumée que l'on apercevait provenait d'un dépôt de munitions bombardé par des troupes fidèles à l'un des fils de Kadhafi.

Des manifestants manifestent mardi devant le consulat de Libye à Paris.
Des manifestants manifestent mardi devant le consulat de Libye à Paris. Crédits photo : JOEL SAGET/AFP

15h41 : Les ambassadeurs libyens en France et à l'Unesco font savoir qu'ils sont «avec le peuple» libyen qui se soulève, révèle leur entourage. Toutefois, les deux hauts diplomates, Mohamed Salaheddine Zarem et Abdoulsalam El Qallali, n'auraient pas encore démissionné.

15h26 : La télévision libyenne d'État annonce sur un bandeau une intervention à venir de Kafhafi. Le colonel devrait annoncer «d'importantes réformes», révèle de son côté la chaîne al-Arabiya. Dans la nuit, le dirigeant libyen s'est exprimé très rapidement pour démentir des rumeurs sur sa fuite au Venezuela.

15h13 : Une morgue pouvant contenir 450 cadavres a été aménagée près de l'hôpital principal de Tripoli, affirme la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme. Cette nouvelle information témoigne de la violence de la répression à l'encontre des manifestants hostiles à Kadhafi.

14h55 : La France est «scandalisée par l'usage éhonté de la force» en Libye, déclare le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez. «Ces massacres ne peuvent être commis impunément», ajoute-t-il.

14h47 : L'ambassadeur de Libye aux Etats-Unis, Ali Aujali, annonce qu'il refuse de servir «une dictature» et appelle au départ de Mouammar Kadhafi, dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC.

14h38 : Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCH) adjure les pays africains et européens voisins de la Libye de ne pas refouler les réfugiés fuyant l'insurrection.

14h31 : Le ministère néerlandais de la Défense annonce l'envoi d'un avion militaire à Tripoli pour évacuer ses ressortissants.

13h53 : Les pistes de l'aéroport de Benghazi, la deuxième ville de Libye, ont été bombardées, rendant impossible l'aterrissage des avions, selon le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit.

Un panneau avec des photos de personnes tuées par la violente répression libyenne. Photo prise à Benghazi dans la nuit de lundi à mardi.
Un panneau avec des photos de personnes tuées par la violente répression libyenne. Photo prise à Benghazi dans la nuit de lundi à mardi. Crédits photo : Alaguri/AP

13h47 : Un habitant d'Al Baïda raconte que 26 personnes, dont son propre frère, ont été massacrées dans la nuit par les forces de sécurité libyennes dans cette ville de l'est du pays. Les Libyens ont maintenant «peur de leur propre ombre», déclare Maraaï al Mahri, interrogé du Caire par Reuters au téléphone. «C'est pire que quiconque peut l'imaginer, c'est quelque chose qu'aucun humain ne peut mesurer. Ils nous bombardent par avion, nous tuent avec des chars», relate-t-il entre deux sanglots. «Les enfants ne trouvent pas le sommeil. C'est comme si nous étions sur une autre planète», poursuit-il.

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13h44 : L'Egypte rencontre des difficultés pour rapatrier son 1,5 million de ressortissants qui se trouvent en Libye, selon le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit.

13h29 : Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique avoir contacté la mission libyenne à Genève pour proposer aux autorités de l'aide humanitaire d'urgence, précisant avoir reçu des «appels de détresse».

13h16 : Les ambassadeurs libyens en poste au Bangladesh ont démissionné pour protester contre la répression menée par le régime.

13h02 : Kadhafi ne quittera pas son pays et tente actuellement de dialoguer avec les chefs tribaux pour apaiser la situation, selon l'ancien chef du protocole du dirigeant libyen. Nouri al Mismari, qui a été un proche du colonel Kadhafi pendant près de 40 ans, se trouve actuellement en France, où il avait un temps été placé sous écrou dans l'attente de l'examen d'une demande d'extradition libyenne.

12h30 : La France a décidé l'envoi de trois avions militaires à Tripoli pour rapatrier de Libye les Français dont la présence dans le pays «n'est pas indispensable» selon Michèle Alliot-Marie. Environ 750 Français vivent en Libye en temps normal. Selon les estimations du ministère des Affaires étrangères, ils sont actuellement entre 500 et 550.

12h07 : Un nouveau diplomate libyen annonce sa démission. «Je vous annonce que je ne représente plus ce régime (...) qui se livre à une extermination quotidienne du peuple», a déclaré Azeddine Louaj, qui travaillait dans le service de presse de l'ambassade libyenne au Maroc.

11h13 : L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se dit prête à réagir «si cela s'avérait nécessaire». «Nous sommes particulièrement préoccupés par la Libye, car c'est (...) un important producteur de brut», indique le ministre du Pétrole des Émirats arabes unis.

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10h36 : La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, exige l'ouverture d'une «enquête internationale indépendante» sur les violences qui ont eu lieu en Libye. «Les attaques systématiques contre la population civile pourraient être assimilées à des crimes contre l'humanité», prévient-elle.

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10h25 : Rome annonce qu'une centaine d'Italiens se trouvant à Benghazi, la zone la plus touchée par les violences, vont être prochainement rapatriés par un avion militaire.

9h24 : La Ligue arabe annonce qu'elle se réunira dans l'après-midi au Caire pour examiner la situation en Libye.

8h27 : Le personnel de l'ambassade de Libye en Malaisie condamne le «massacre» perpétré contre des civils et retire son soutien au colonel Kadhafi.

8h01 : La télévision officielle libyenne dément les informations sur des «massacres» contre les manifestants anti-régime, dénonçant des «mensonges et des rumeurs».

7h48 : Un avion militaire portugais a évacué dans la nuit 114 personnes vers une base militaire de l'Otan en Italie. Parmi elles figurent 80 Portugais et 34 étrangers, précise une source du gouvernement portugais.

7h31 : L'ambassadeur libyen en Inde déclare avoir démissionné lundi à cause de la violence «massive» et «inacceptable» déployée contre des civils dans son pays. «Hier ils ont commencé à utiliser des avions pour bombarder des civils qui manifestaient pacifiquement», affirme-t-il.

Réunion du conseil de sécurité de l'ONU dans la journée

6h46 : Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, condamne dans un communiqué «les massacres» perpétrés par le régime.

Un manifestant anti-Kadhafi devant le consulat libyen à Istanbul.
Un manifestant anti-Kadhafi devant le consulat libyen à Istanbul. Crédits photo : OSMAN ORSAL/REUTERS

3h55 : Le conseil de sécurité de l'ONU annonce qu'il se réunira dans la journée pour discuter de la crise en Libye. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, précise qu'il a parlé avec le leader libyen : «Je l'ai exhorté à respecter totalement les droits de l'homme, la liberté de rassemblement et de parole».

De façon plus générale, face aux mouvements de protestations qui s'amplifient dans plusieurs pays du monde arabe, Ban Ki-moon appelle à ce que «les aspirations et les inquiétudes des gens (soient) entièrement respectées et écoutées par les autorités des pays concernés».

1h20 : Pour la première fois depuis le début de la contestation du régime, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a fait une déclaration à la télévision. Sur des images étonnantes qui durent 22 secondes, le colonel au pouvoir depuis 42 ans apparaît en manteau, tenant un parapluie déployé au-dessus de sa tête, assis sur le siège passager d'une voiture.

«Je suis allé parler aux jeunes sur la place verte. Je voulais passer le nuit avec eux mais il a commencé à pleuvoir. Je voulais montrer que je suis à Tripoli et non au Venezuela. Ne croyez pas les télévisions, ces chiens», déclare-t-il dans un message très court, traduit par la chaîne de télévision qatarie Al-Jezira. La veille à Bruxelles, le ministre britannique des Affaires étrangères avait déclaré être au courant d'informations suggérant que le chef de l'État libyen aurait fui son pays et serait en route pour le Venezuela.

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Selon la chaîne de télévision Al-Jezira, des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air libyenne auraient ouvert le feu en fin de journée sur des manifestants antigouvernementaux réunis dans divers quartiers de Tripoli, la capitale du pays, faisant plusieurs morts.

Alors que l'ONG Human Rights Watch évoquait dans la matinée un bilan de 233 morts depuis le début de la contestation, ce chiffre devrait être désormais beaucoup plus important. La Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) a avancé de son côté un bilan de «300 à 400 morts».

Selon des informations recueillies par la Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme (FIDH), plusieurs villes du pays, dont Benghazi, seraient tombées aux mains des manifestants à la suite de défections dans l'armée.

Avec agences

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