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mardi 1 février 2011

Minuit, le directeur de Yad Leachim reçoit un appel téléphonique: "L'équipe est prête à agir, priez pour sa réussite"

Minuit, le directeur de Yad Leachim reçoit un appel téléphonique: "L'équipe est prête à agir, priez pour sa réussite" (Enlarge)

"Les membres de l'organisation "Yad Leachim", déguisé en policiers, ont réalisé une véritable opération commando au cœur de Tul-Karem, au sein de l'Autorité Palestinienne", titrait le journal "Maariv" * Yad Leachim a confirmé que des agents travaillant en permanence dans les territoires ont libéré une fillette juive âgée de 6 ans, puis l'ont restitué à sa mère * Le Rav Lifshitz, directeur de "Yad Leachim" a ajouté que nous ne devons pas oublier qu'il reste encore là-bas des centaines d'enfants qui ignorent tout de leur judéité.

L'article publié dans "Maariv" a réveillé une tempête médiatique, se basant sur le témoignage d'un Palestinien, résident de Tul-Karem qui raconta à la presse que tout commença lorsqu'il fut abordé par un soi-disant médecin, représentant une organisation de charité qui proposait de l'aider. Ce "médecin" resta avec lui par contact téléphonique jusqu'à ce qu'il se rende chez lui en camionnette.

"J'ai ouvert la porte et j'ai entraperçu à l'intérieur des hommes en uniforme, armés de M-16", raconte le frère du père. C'était les gens de l'organisation qui venait récupérer la petite M.. Le "médecin" dégaina un révolver et l'appliqua sur la tempe du frère. Les autres, vêtus des uniformes kakis de la police bondirent de la camionnette. L'un d'eux mis en joue le frère et lui assena un coup dans le dos. Ensuite, ils firent irruption dans la cour de la maison brandissant leurs armes.

Les 'kidnappeurs' mirent les menottes aux poignets du père et le conduisirent à l'intérieur de la maison. "Ils m'ont demandé que je leur montre mes filles qui dormaient déjà, et lorsque je leur montrèrent M., ils la saisirent, me bandèrent les yeux et nous descendirent en bas", déclara le père.

Les 'kidnappeurs' firent monter le père et sa fille dans la camionnette et prirent la poudre d'escampette. Le père raconta qu'il entendit les 'kidnappeurs' descendre sa fille et la confier à une femme parlant hébreux. Ensuite, ils reprirent le chemin de Tul-Karem puis le laissèrent sur le bord de la route, les yeux bandés, pieds nus et mains liées.

Yad Leachim a confirmé l'essentiel du récit et l'un des responsable de l'organisation a précisé qu'aux petites heures du matin, alors que la fillette était encore dans la camionnette, le contact fut établi entre elle et sa mère afin de confirmer l'identité de l'enfant. A cet instant, une voiture fut envoyée pour amener la mère et la grand-mère pour les retrouvailles tant attendues.

La rencontre s'est effectuée sur le bord d'une petite route près de la ligne verte. "Dès que la fillette reconnut sa mère, elle lui sauta au coup la faisant basculer, ainsi que la grand-mère et les trois restèrent enlacées sur le sol un bon moment", raconta un des membres de Yad Leachim. L'instant le plus émouvant fut lorsque la fillette fit spontanément "Shma Israel" après plusieurs mois de souffrance pendant lesquels on lui interdit de s'identifier en tant que Juive.

Il y a quelques mois, arriva aux bureaux de Yad Leachim, la requête plaintive d'une mère juive qui réussi à s'enfuir de Tul-Karem, en prétendant vouloir rendre visite à sa propre mère, résidante à Ashdod, avec son enfant âgée de six ans.

Le père arabe retrouva rapidement leurs traces, et profitant du fait que la petite était chez son arrière grand-mère, qui de plus est aveugle, il l'enleva et la ramena à Tul-Karem. Tous les efforts de la mère, suppliante pour qu'on lui rende sa fille furent en vain et la situation empira lorsque l'arabe lui fit savoir qu'il la ferait disparaître si elle essayait encore de le joindre, en ajoutant que dans un tel cas, elle et sa mère le regretteraient, voire même ne pourraient plus le regretter par la suite.

Désespérée, la maman s'adressa à Yad Leachim afin qu'on lui rende sa fillette retenue contre son grès à Tul-Karem. "Le département juridique de Yad Leachim fit savoir que si l'on agissait selon les voies de l'administration cela risquerait de traîner en longueur pendant des mois, aux risques et périls de la petite. La décision fut donc prise de faire une action au sein de l'Autorité Palestinienne par nos membres entraînés à cet effet. Ces derniers ont établis un plan qui a été accompli avec succès."

Ainsi, peu de temps après minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi, la semaine des dix jours de repentance, le directeur de Yad Leachim, le rav Shalom Dov Lifshitz shlita, reçut un appel téléphonique de la responsable de la branche contre l'assimilation: "L'équipe est prête à agir, priez pour sa réussite".

Vendredi matin, sur la demande de maître Avraham Stern, qui représente Yad Leachim dans cette affaire, le tribunal a prononcé un jugement interdisant au père arabe de s'approcher de la mère et sa fille. Prenant en considération que les deux se trouvent actuellement dans un endroit sauf, mis à leur disposition par Yad Leachim, le tribunal lui a également interdit d'essayer de prendre contact avec eux sous aucune condition. Le juge Moshe Guinot a ajouté et écrit que "la police se doit de veiller à faire respecter ce jugement".

Le rav Shalom Dov Lifshitz shlita, directeur de Yad Leachim, a refusé de donner plus de détail sur cette affaire, mais a toutefois précisé que ce genre de cas se reproduit malheureusement trop souvent et si la presse n'avait pas fait état de cela – sur l'invitation du père palestinien – nul n'aurait eu vent de ce sauvetage, et sûrement pas si proche de sa réalisation."

Le rav Lifshitz a ajouté que "d'après les données qui sont entre nos mains, il existe encore des centaines d'enfants juifs vivant dans des villages arabes, ignorants dans la majorité des cas qu'ils fassent parti intégrante du peuple juif." "Nous devons utiliser tous les moyens légaux qui sont à notre disposition afin de les récupérer au sein de notre peuple."