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mardi 1 février 2011

Une mère et ses quatre enfants sauvés d'un village arabe

Mardi 10 août. Le soir tombe sur Bné Brak. Dans les bureaux de Yad Léa'him, un homme se présente. Il veut rencontrer le plus vite possible le président de l'association, le rav Chalom Dov Lifshitz. L'homme est en larmes, il arrive à peine à parler, à s'expliquer. Entre deux sanglots, le rav Lifshitz parvient à comprendre le drame que cet homme est en train de vivre: sa sœur, qu'il n'a pas vue depuis huit ans, est captive dans un village arabe, situé dans les territoires administrés par l'Autorité palestinienne. « Sauvez là! Délivrez là! », supplie-t-il.


Mercredi 11 août. Le matin se lève sur le village palestinien. La femme et ses quatre enfants sont sauvés et transportés dans le véhicule de Yad Léa'him vers une cachette située dans le centre du pays.

Jeudi 12 août. Il est 10h lorsque le Beth Din de Tel Aviv confirme que la mère et ses quatre enfants sont Juifs. Ce certificat à peine en mains, la famille se rend au Kotel pour remercier Hachem pour tous les miracles qu'Il a accomplis ces dernières 24 heures. Quelques heures plus tard, la mère et ses enfants décollent de l'aéroport Ben Gourion, direction un pays d'Amérique du Sud où ils resteront cachés pour que leur sécurité soit préservée.

Vendredi 13 août. Cinq membres du peuple juif ouvrent une nouvelle page de leur vie, une page vide de menaces, de brutalité, de violence, une page pleine de chaleur, de soutien, d'espoir, de Torah.

Dans les bureaux de l'association Yad Léa'him, à Bné Brak, on a l'habitude d'assister à des scènes qui semblent tirées tout droit d'un film ou d'un roman d'action. Mais la détresse de l'homme qui arrive ce mardi 10 août et qui supplie de rencontrer le plus vite possible le président de Yad Léa'him, le rav Chalom Dov Lifshitz, a vite persuadé les employés de l'association que quelque chose de très grave était en train de se passer.

Et lorsqu'il explique au rav Lifshitz ce qu'il vit depuis huit ans, tout le monde comprend pourquoi.
Sa sœur a quitté le foyer il y a huit ans de cela pour se marier avec un Arabe palestinien qui l'a installée ou plutôt enfermée dans une maison située dans un village placé sous l'autorité palestinienne. Elle a eu depuis quatre enfants.


Mais pourquoi ce brusque appel au secours? Pourquoi cet empressement soudain du frère? Il s'avère que sa sœur a repris contact avec lui, qu'elle vit un enfer et qu'elle veut s'enfuir. Mais surtout, il s'avère que les prochaines 24 heures sont cruciales: cette femme, emprisonnée de jour comme de nuit dans sa maison, a reçu l'autorisation de sortir le lendemain, mercredi, pour procéder à un achat urgent. Elle a le droit de prendre avec elle trois de ses enfants mais le dernier doit rester sur place pour servir d'otage et lui faire passer l'envie de profiter de cette liberté pour quitter son mari.

Il faut donc agir, et vite. Le mari sera absent et l'occasion ne se représentera peut-être pas. « J'ai beaucoup entendu parler de Yad Léa'him et je suis persuadé que vous êtes les seuls à pouvoir m'aider », explique le frère.

Quelques minutes plus tard, tous les membres du département de sauvetage de Yad Léa'him sont dans le bureau du rav Lifshitz. Il faut prendre des renseignements, établir un plan, prévoir tous les détails le plus rapidement possible.

Moins de douze heures après l'arrivée en catastrophe du frère dans les locaux de Yad Léa'him, et après une série de miracles, la mère et ses quatre enfants sont libérés du village arabe au terme d'une opération digne d'un commando. Durant tout le temps que dure l'opération, des Téhilim sont lus et des prières sont organisées pour sa réussite.

C'est grâce à l'aide de plusieurs Palestiniens dont l'identité ne peut bien entendu pas être révélée que la famille sauvée a réussi à atteindre le barrage militaire qui signifiait la fin de son calvaire et son passage en territoire israélien.

De là, la famille a été transportée vers une cachette située au centre du pays. C'est là que la mère a rencontré, pour la première fois depuis huit ans, ses frères. Inutile de décrire l'émotion qui s'est emparée de tous à ce moment-là.
Pour éviter une réaction violente et imprévisible du mari, il est décidé que la mère et ses enfants ne pourraient pas rester en Israël et seraient conduits le plus vite possible à l'étranger.

Il est 1h du matin lorsque Haïm Tirère, de l'agence de voyages Tassim La'haïm, reçoit un coup de fil de Yad Léa'him: « Je m'excuse pour l'heure tardive mais c'est une question de vie ou de mort. Il me faut immédiatement cinq billets d'avions pour l'Amérique du Sud », lui explique-t-on. Avec l'aide de D.ieu, Tirère parvient à trouver cinq places dans un avion qui part le lendemain, jeudi, dans l'après- midi.

Les billets sont payés par Yad Léa'him.


Jeudi matin, le Beth Din de Tel Aviv se réunit en session extraordinaire pour confirmer le judaïsme de la mère et de ses quatre enfants. Leur appartenance à la religion musulmane fait désormais partie d'un douloureux passé.

Le certificat à peine en main, la famille se rend au Kotel pour remercier Hachem pour les miracles qu'Il a accomplis par le biais de Yad Léa'him.
L'après-midi arrive. Une mère et ses enfants quittent le pays qu'ils ont toujours connu pour une destination lointaine qui sera la première étape d'une vie nouvelle...