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Après l'inhumation des deux victimes tombées samedi soir sous les balles de la police, deux hommes de 19 et 49 ans, plus d'un millier de manifestants ont mis le feu dimanche à des locaux de la police, après avoir incendié la veille le siège du district de la sécurité.
Selon un journaliste présent sur les lieux, une quarantaine de personnes ont été blessées (dont 30 cas d'asphyxie) et transférées à l'hôpital de la ville. Une autre personne souffrait de brûlures graves.
Ces violences sont les plus graves depuis la chute du président Zine El Abidine Ben Ali parti en exil en Arabie Saoudite le 14 janvier après un mois de manifestations populaires.
Elles ont éclaté après que le chef de la police du Kef, Khaled Ghazouani, a giflé une femme. Ce dernier est depuis en état d'arrestation, selon le ministère de l'intérieur.
L'agence gouvernementale TAP a rapporté dimanche que les manifestants se sont emparés de documents et autres équipements qui se trouvaient dans le bâtiment brûlé.
"L'insécurité totale règne au Kef qui donne l'aspect d'une ville morte", a témoigné le journaliste interrogé par l'Associated Press.
Sans intervenir dans les troubles, les forces de l'armée ont encerclé les sièges du district et du secteur de la sûreté, empêchant de nouveaux affrontements entre les policiers et les citoyens et facilitant le travail des agents de la protection civile, intervenus pour éteindre l'incendie, a précisé l'agence. AP