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mardi 22 mars 2011

Agression antisémite déjouée

[Lundi 21/03/2011 20:53]

Pour une fois, le BNVCA (Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme) pourra rendre compte d’une agression antisémite dont le dénouement a été bienheureux.

Le professeur des universités Georges Elia Sarfati, linguiste israélien d’origine française et fondateur de l’Université populaire de Jérusalem (voir ici), se trouve actuellement à Paris pour une série de conférences. Jeudi 17 mars, la Journée du jeûne d’Esther, il a été agressé dans le métro par trois jeunes assaillants, apparemment maghrébins. Ces derniers ont immédiatement repéré son chapeau et sa barbe l’identifiant sans ambiguïté comme Juif observant, ainsi que la tête couverte de son épouse Jessica.

Un des assaillants esquissant un geste agressif, ne s’attendait pas à se faire rouer de coups par la canne de Georges Elia Sarfati. Le professeur Sarfati a rythmé sa prompte réaction par des injures en judéo-arabe de circonstance, non moins répétitives que ses coups de canne. Les trois agresseurs antisémites paniqués, ont pris leurs jambes à leur cou.

Ce n’est pas la première agression antisémite qu’a subi le Professeur Sarfati. Au début des années 2000, alors qu’il alternait son enseignement à l’Université de Tel-Aviv et en France, il a fait l’objet d’une grave attaque à l’Université de Clermont-Ferrand. Ses agresseurs lui ont alors cruellement broyé la jambe. Hospitalisé, le professeur Sarfati en est ressorti avec une infirmité définitive le contraignant depuis à marcher à l’aide d’une canne.

Lorsqu’il montre sa canne, le professeur Sarfati a l’habitude de dire « Ça, c’est le résultat de la démonisation antisioniste dans les universités françaises ». De résultat dramatique d’agression antijuive, cette canne s’est transformée dans les mains du professeur Georges Elia Sarfati, en repoussoir d’agresseurs antisémites. C’est exactement le thème de la fête de Pourim : retourner l’agresseur antijuif en agressé.

Riche de ces expériences, Georges Elia Sarfati affirme : « C’est une nécessité de ne pas se laisser faire », et de commenter cette dernière agression antisémite: « C’est d’une banalité effrayante en France. »

Toutes nos félicitations au professeur Georges Elia et à Jessica Sarfati. Souhaitons-leur un retour rapide et dans de bonnes conditions à Jérusalem où beaucoup d’amis les attendent.

par Meir Ben-Hayoun