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vendredi 18 mars 2011

Intervention en Libye contre Kadhafi : ça s'organise

18/03/2011 à 14h03 - mis à jour le 18/03/2011 à 14h08 |

Après l'adoption de la résolution de l'ONU, les opérations s'organisent. Mais le gouvernement annonce, en début d'après-midi qu'il instaure un cessez-le-feu.

Sarkozy contre la Libye
Sarkozy contre la Libye | Montage Le Post

Vendredi en début d'après-midi, le gouvernement libyen a annoncé qu'il acceptait le cessez-le-feu imposé par les Nations Unies, qu'il suspendait toutes les opérations militaires et qu'il souhaitait ouvrir le dialogue avec toutes les parties.

C'était moins une... parce qu'en face, la réplique s'organise... Et l'annonce libyenne ne change rien à la détermination de la communauté internationale, si l'on en croit les déclarations du Quai d'Orsay qui estime que "la menace sur le terrain n'a pas changé".

L'ONU a donné son accord, dans la nuit de jeudi à vendredi, pour imposer un cessez-le-feu en Libye. La résolution, adoptée par 10 voix contre 5 abstentions autorise "toutes les mesures nécessaires". C'est à dire qu'elle prévoit y compris une intervention armée dans les airs libyens.

Mais sur ce point, tout le monde n'est pas d'accord !

Qui participerait ? Qui ne participerait pas ?
Certains pays ont d'ores et déjà marqué leur opposition à une intervention armée en Libye :
- la Russie,
- l'Allemagne,
- la Turquie.
Lors du vote de la résolution de l'ONU, le Brésil, l'Inde et la Chine se sont abstenus.

D'autres sont en train de consulter leurs parlements et de réfléchir à la meilleure position à tenir, comme le Danemark ou la Norvège.

Répondent déjà présents :
- le Royaume-Uni,
- la Belgique,
- le Canada,
- le Qatar,
- l'Espagne.

Peu de doute sur l'intervention des Etats-Unis qui ont soutenu la résolution à l'ONU. "La grande inconnue reste le niveau de leur engagement", rappelle Dominique Merchet, journaliste spécialiste Défense, sur son blog. L'Italie devrait apporter son aide également.
Des pays arabes sont attendus aux côtés des pays déjà déclarés (Emirats arabes, Arabie Saoudite...)

La France se prépare également à cette intervention. François Baroin, porte-parole du gouvernement, a annoncé qu'elle se passerait "très rapidement", "dans les heures qui viennent".

France Info fait le point sur l'équipement dont dispose la France et qui pourrait être mise à contribution : le porte-avions Charles de Gaulle, basé à Toulon, la frégate Forbin, qui se trouve en Méditerranée et qui est équipée de "32 missiles sol-air Aster 30 et de 16 missiles Aster 15 de plus courte portée"...

Une intervention pour quoi faire ?
Le scénario de ses opérations n'est pas déterminé. S'agit-il uniquement de mettre hors d'état de nuire les avions de Kadhafi en bombardant les aéroports et les appareils ? Ou l'intervention a-t-elle pour but de renverser le régime du colonel Kadhafi ? Le Figaro étudie les différentes hypothèses et leurs conséquences.

Une réunion doit avoir lieu samedi à Paris entre l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe, en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

L'OTAN se réunit vendredi pour décider de la marche à suivre. Mais pour prendre une décision, celle-ci doit être votée à l'unanimité. Or l'Allemagne et la Turquie ont marqué leur opposition à toute intervention, rappelle LePoint.fr.