Nombre total de pages vues

mercredi 16 mars 2011

Israël, nouvelle Terre promise... de business !

Je vous invite à lire la reprise de ma tribune "Israël : nouvelle terre promise...de business !" dans le magazine High Tech 01.NET.
Nicole Guedj, ancienne ministre et présidente de la Fondation France Israël
Nicole Guedj, ancienne ministre et présidente de la Fondation France Israël
« Israël est le produit d’un état d’esprit pionnier » déclarait Shimon Peres, président de l’État d’Israël, à la tribune de la dernière Assemblée générale des Nations-unies. A cinq heures de Paris, le jeune État hébreu compte le plus grand nombre de start up par habitant. Avec une superficie à peine supérieure à celle de la Bretagne, le pays jouit également de la plus forte densité d’ingénieurs au monde. Grâce à un investissement de 6 % de son PIB dans la R&D, les industries technologiques de pointe représentent 40 % de l’économie israélienne. En 2010, alors que la crise financière ravageait les pays du G8, son taux de croissance a atteint 4,5 %, portant son PIB à 218 milliards de dollars. En soixante ans, Israël s’est imposé comme le leader mondial de l’innovation et comme un partenaire incontournable des plus grandes puissances de la planète.
Au temps des kibboutz déjà, les premiers immigrants redoublaient d’inventivité pour faire face à un manque cruel de ressources naturelles. Nous parlions alors d’entreprises coopératives qui ont notamment donné naissance au célèbre « goutte-à-goutte ». Cette technique de micro-irrigation a non seulement permis aux Israéliens de subvenir à leurs besoins en eau, mais elle a également favorisé l’émergence d’une économie agricole durable.

Le high-tech génère 30 Md$ par an

Quelques décennies plus tard, les agrumes ont laissé place aux cartes à puces. Le secteur des nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) emploie aujourd’hui près de 200 000 Israéliens. La clé USB, la boîte vocale, la messagerie instantanée ou encore la caméra à ingérer ont été inventées en Israël. 80 % des produits high-tech sont exportés et rapportent, chaque année, plus de 30 milliards de dollars aux entreprises israéliennes. Dans le domaine de la santé, les Israéliens ont mis sur pied un exosquelette permettant aux paraplégiques de retrouver l’usage de leurs jambes. Les jeunes chercheurs du Technion-Israel Institute of Technology, ont, quant à eux, annoncé la sortie imminente d’un « nez électronique », capable de « flairer » les cancers à un stade précoce.
En Israël, il est désormais venu le temps du développement durable. Selon le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, « La protection de l’environnement est d’importance supérieure. Nous sommes aujourd’hui en mesure de résoudre certaines contradictions entre nos besoins existentiels et nos préoccupations environnementales ». Les cleantech, ces innovations propres, constituent un nouveau défi d’avenir à relever pour les Israéliens. Ce sera ainsi sur des routes israéliennes, que les premières voitures électriques conçues par Renault-Nissan et Better Place circuleront dans les prochains mois. La révolution verte est en marche en Israël !
Les géants américains ont rapidement saisi l’opportunité israélienne. IBM, Intel, Microsoft, HP ou encore Google, chacun d’entre eux disposent de plusieurs centres de R&D dans les pépinières de Haïfa et Tel Aviv. Si les entreprises françaises auront été plus hésitantes avant de tenter l’aventure de la « Silicon Waddy », Alcatel-Lucent et Orange-France Télécom misent aujourd’hui sur les compétences des Israéliens. Notons également l’existence de success stories, comme celle de L’Oréal, qui a installé son siège moyen-oriental en Israël. Avec plus de 1 000 salariés et un chiffre d’affaires annuel de 110 millions de dollars, L’Oréal est le numéro un des cosmétiques en Israël.

Un réseau social France-Israël

Plusieurs firmes françaises ont compris l’intérêt d’une coopération bilatérale avec Israël et nombreux sont les entrepreneurs qui ambitionnent de pénétrer le marché israélien. Ce sont même deux Français qui se disputent actuellement la cinquième licence mobile israélienne. En 2010, les échanges économiques entre la France et Israël ont atteint 10 milliards de dollars et le gouvernement français s’est d’ores et déjà engagé à les doubler d’ici 2015. C’est ce nouvel espoir de business retrouvé que la Fondation France Israël a à cœur d’accompagner, en lançant Isralink, un réseau social destiné à faciliter la mise en relation entre les entreprises françaises et israéliennes.
Créée en 2005, la Fondation France Israël est l’expression d’une longue histoire d’amour entre la France et Israël. Parce que Français et Israéliens partagent les mêmes valeurs de démocratie, les mêmes rêves sur les champs culturel et, de mémoire, scientifique, technologique et économique. Après avoir organisé le premier voyage au mémorial Yad Vashem de vingt jeunes français, petits-enfants de Justes parmi les Nations, pour rendre hommage à ces héros qui se sont levés pour s’opposer à la barbarie nazie. Après avoir initié le lancement d’ « Europe-Israël : la Maison Commune » baptisée par Simone Veil et les présidents Nicolas Sarkozy et Shimon Peres. Après avoir récompensé l’excellence partagée de nos chercheurs, c’est par la voie de l’économie qu’il s’agit de créer un lien fructueux et attractif entre les entrepreneurs de France et d’Israël.
Et quoi de mieux que l’ « hospitalité » de l’OCDE, qui compte l’État d’Israël parmi ses membres depuis mai 2010 et trois cents chefs d’entreprises français et israéliens, pour encourager Christine Lagarde, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, à donner aujourd’hui le coup d’envoi symbolique d’une nouvelle saga sur le thème de « France-Israël : le business en partage ».
Inscrivez-vous sur Isralink : www.isralink.fr
Plus d’informations : www.fondationfranceisrael.org