Ca, vous savez : l'Elysée ne sera pas concerné par la commission d'enquête demandée par les parlementaires PS. Le but était à l'origine de tirer au clair les affaires de dépenses exorbitantes liées à des commandes de sondages. 3,281 millions d'euros ont ainsi été dépensé en 2008. Un rapport relevait également que la société Publifact, gérée par un proche de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, réalisait des marges de près de 80% sur les études.
Mais, alors que cette nouvelle pose un véritable problème en matière de clareté des dépenses publiques, l'annonce ne semble pas émouvoir grand monde.
Evidemment côté PS, on s'indigne. La députée PS des Deux-Sèvres Delphine Batho, contactée par Le Post, affirme que "L'UMP cherche à protéger l'Elysée coûte que coûte, quitte à s'asseoir sur le règlement de l'Assemblée nationale et à ne pas respecter la Constitution". Jean-Marc Ayrault marche dans la même direction, et frappe fort. Selon lui, les pontes de l'UMP "ont tellement peur que l'on dévoile le système de Nicolas Sarkozy de manipulation de l'opinion qu'ils sont prêts à violer le règlement de l'Assemblée qu'ils ont voté".
Mais au niveau médiatique, la nouvelle, pourtant tombée hier, a été mollement relayée. Quand elle l'a été. Ce matin, dans les radios nationales, l'info est traitée succinctement, comme si de rien n'était. Les politiques invités (Jean-François Copé, pourtant président du groupe UMP à l'Assemblée, sur France Inter, et Christian Estrosi sur RTL) n'ont même pas eu à répondre sur la question. Niveau presse en ligne, à de rares exceptions, on ressent une envie d'expédier le sujet. La dilapidation de l'argent du contribuable ne fait-elle plus recette ?
